Camille Ougier est une jeune chirurgien-dentiste dont j’ai dirigé la thèse d’exercice remarquablement aboutie sur le sujet des fraises et autres instruments dynamiques. Son travail, particulièrement bien documenté sur les aspects techniques et normatifs de ces instruments si communs mais aux caractéristiques trop peu connues, méritait que nous en partagions l’exégèse avec vous, en toute simplicité.
Les instruments de mise en forme des tissus dentaires ou des matériaux de restauration directe et indirecte constituent les principaux outils employés en dentisterie restauratrice et prothétique par leur action de coupe ou d’abrasion. L’offre disponible en termes de fraises et autres instruments est pléthorique avec de si grandes différences de caractéristiques et de prix qu’il est difficile de s’y retrouver. Le but de cet article est de présenter les différents types d’instruments dynamiques, de décrire leurs parties constitutives, d’expliquer leurs principales caractéristiques de conception et de réalisation qui peuvent influer sur leur efficacité et leurs qualités. Cet article s’appuie sur les normes qui permettent de les caractériser précisément afin d’éclairer les utilisateurs et les acheteurs.
Les instruments dynamiques sont employés à plusieurs étapes distinctes de la réalisation d’une restauration :
- lors de la préparation dentaire, incluant le retrait des anciennes restaurations, l’éviction carieuse puis la mise en forme dentaire ;
- lors de la finition et du polissage d’un élément prothétique en dehors de la cavité buccale dans le cas d’une restauration prothétique ;
- et pour réaliser le polissage en bouche après l’insertion de la restauration ; qu’elle soit conservatrice ou prothétique.
Ces différentes applications impliquent la mise en jeu de différents matériaux (diamant, carbure de tungstène, silicone, caoutchouc, poils naturels ou synthétiques, coton…