Le protocole d’érosion-infiltration est une approche de choix pour la gestion des hypominéralisations de l’émail permettant d’améliorer les propriétés optiques et mécaniques de l’émail hypominéralisé. Cette prise en charge ultraconservatrice permet de répondre aux attentes de nos patients, mais aussi à notre propre volonté de rester minimalement invasifs. Depuis ses premières applications, le protocole a évolué en partie grâce à une meilleure connaissance des matériaux et de leur comportement. L’objectif de cet article est de s’appuyer sur les propriétés physico-chimiques de l’Icon infiltrant, afin d’optimiser le résultat clinique de cette thérapeutique. La toute première étape du protocole d’érosion-infiltration est de réaliser un accès à la lésion, nous verrons comment l’objectiver. Une fois au cœur de la lésion, il faudra déterminer quand et comment infiltrer, avec différents outils qui permettront d’évaluer l’épaisseur de la lésion, paramètre déterminant et élément clé de la réussite du traitement. Nous verrons que le temps d’application de la résine lors de la première infiltration est un élément majeur qui pourra être augmenté si l’épaisseur de l’hypominéralisation est importante.
La préoccupation de nos patients présentant des taches blanches de l’émail est grandissante. L’impact sur l’équilibre psychosociologique et l’estime de soi est important [1].
Pour le clinicien, le challenge est grand : répondre à cette demande en restant minimalement invasif. Abondamment décrite dans la littérature [2, 3], la thérapeutique d’érosion-infiltration est la procédure la plus adaptée pour prendre en charge ce préjudice esthétique en restant ultraconservateur. Outre l’amélioration des propriétés optiques, cette approche permettra d’augmenter les propriétés mécaniques de l’émail et de réduire le risque carieux.
Après érosion de surface avec de l’acide chlorhydrique…