Les praticiens sont de plus en plus confrontés à la demande esthétique de leurs patients, le sourire ayant une importance forte dans les relations sociales.
Pour répondre à une situation clinique, plusieurs propositions doivent être évaluées et graduées ; un traitement esthétique est envisageable, mais pas à n’importe quel coût. Parmi les possibilités de traitement, le principe de préservation tissulaire est prioritaire. En antérieur comme en postérieur, les traitements biomimétiques sont privilégiés. Du plus au moins conservateur, on retrouve l’orthodontie pour réaligner les dents, qui peut être une phase initiale de traitement à visée prothétique, l’éclaircissement ou encore l’érosion-infiltration et les restaurations composites [1]. Les facettes trouvent leur place juste après ces thérapeutiques avec un coût tissulaire nécessairement plus élevé mais significativement minoré par rapport à des couronnes périphériques.
Les facettes sont une option de traitement fiable avec un taux de réussite élevé et qui permet de conserver au mieux la structure dentaire [2].
Les principales indications des facettes concernent le changement de la morphologie et de la forme des dents pour réhabiliter des dents antérieures compromises, comme dans des situations d’usure dentaire liées à des phénomènes d’érosion (usure chimique par exemple), ou encore pour masquer un support coloré qui n’aurait pas réagi au traitement d’éclaircissement. Ces indications se sont étendues, intégrant désormais les fermetures de diastèmes, l’allongement de bord libre incisif, la prise en charge de fractures coronaires étendues, et s’appliquent aux cas de malformations congénitales ou acquises [3].
L’indication est cependant posée en suivant le gradient thérapeutique afin de conserver toutes les possibilités de réintervention.
Cas clinique
Une patiente âgée de 26 ans se présente en consultation pour la résolution esthétique…