Les erreurs en odontologie : sont-elles évitables ?

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°4 - 15 septembre 2022 (page 56-58)
Information dentaire

Définitions

Si l’on regarde la définition du mot « erreur » dans Le Petit Robert, on peut lire : « Acte d’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et inversement », ce qui, au passage, le distingue de la faute qui est le « Fait de manquer à ce que l’on doit. Erreur choquante, grossière commise par ignorance. » On pourrait rajouter, « commise par négligence ou incompétence » (Ernst Jünger).

Le sociologue Christian Morel [1] parle d’erreurs radicales persistantes pour lesquelles « leurs auteurs agissent avec constance et de façon intensive contre le but qu’ils se sont fixé ».

Pour James Reason [2], l’erreur représente « la faillite d’actions programmées pour atteindre les buts souhaités en dehors de toute intervention d’événements imprévus »

Ce n’est pas tant l’absence de connaissance qui nous fait commettre des erreurs que l’incapacité à appliquer ces connaissances [3].

Les erreurs médicales représentent la troisième cause de décès aux États-Unis [4]. Ces erreurs ne concernent pas uniquement l’acte médical proprement dit, mais également les diagnostics (clinique, imagerie, laboratoire, etc.).

Principe de non-punition

Il est tout d’abord nécessaire de mettre en œuvre et d’appliquer le principe de non-punition, par opposition à la culture du blâme. Sans entrer dans le détail, le système judiciaire français oblige la reconnaissance du fait générateur d’un dommage – qui peut être l’erreur du praticien – pour déboucher sur une réparation. Il faut donc, en quelque sorte, un coupable.

Cet état de fait incite, si l’on y rajoute un certain sentiment de honte et de culpabilité morale, à cacher l’erreur et même parfois à la nier. Admettre le principe même de l’erreur, sans sanction, permettrait de prendre conscience de la situation, de l’exposer, de l’analyser, et donc d’en tirer les conséquences de manière à améliorer cette situation. Les…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Réhabilitation d’un sourire : planification et traitement

Le succès d’un traitement dépend de trois points importants [1] : une approche bien organisée et progressive ; un protocole de planification...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Structures et propriétés des céramiques

Étymologiquement, le terme de céramique vient du grec Keramos qui signifie « terre à potier, ou argile ». Dans l’histoire de l’humanité,...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Collages des céramiques : quels procédés pour quels résultats ?

Avec l’avènement des restaurations partielles collées (RPC) réalisées majoritairement en céramique vitreuse, le collage est devenu une procédure routinière du...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Préparations contemporaines pour restaurations partielles en céramique antérieures
Principes, exigences et séquences cliniques

Les préparations pour restaurations adhésives en céramique antérieures unitaires [1-7] Principes et exigences des préparations Le point de départ, contrairement...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Nomenclature des restaurations céramiques

Le point sur les matériaux – Par « équivalents minéraux », l’Assurance Maladie entend tous les types de céramique (céramique...
Odontologie restauratrice

Article réservé à nos abonnés Les céramiques du futur : quelles perspectives ?

En ce qui concerne le développement de l’utilisation de la céramique en chirurgie dentaire, plusieurs dates sont importantes. Il faut...