Au sein de notre exercice, les recommandations de bonne pratique sont liées à l’Evidence Based Dentistry (EBD). Dans un but pédagogique, nous l’utilisons pour aborder les trois piliers de cette consultation initiale [1, 2] : le patient (ce qu’il souhaite), la science (la meilleure preuve scientifique) et le praticien (ce qu’il sait faire) (fig. 1).
Le patient
L’EBD recommande de prendre en compte les valeurs du patient, c’est-à-dire ce qu’il veut.
Savez-vous quel est le critère qu’un patient considère comme essentiel pour définir un bon chirurgien-dentiste ? Quelques études existent pour répondre à cette question. Elles vont toutes dans le même sens [3, 4]. Ce ne sont ni les tarifs, ni la ponctualité, ni l’attention à la douleur du patient, ni les compétences techniques qui sont recherchées en premier, mais la bonne relation patient-praticien. C’est donc le fait de pouvoir discuter, d’avoir confiance en son praticien que veulent en priorité les patients. Être à l’écoute et prendre du temps pour ses patients serait donc plus bénéfique que posséder le dernier équipement high-tech.
La première consultation débute généralement avant l’entrée du patient dans le cabinet, grâce au questionnaire médical et dentaire. Il en existe de nombreux exemples dans les différents logiciels dentaires. En plus de renseigner sur les pathologies, les traitements en cours ou les allergies, ce questionnaire permet au patient de commencer à exposer ses habitudes alimentaires, d’hygiène bucco-dentaire mais aussi ses demandes et ses appréhensions.
Il peut prendre le temps de le remplir chez lui dans un environnement familier, et non pas au cabinet dentaire, en salle d’attente, au milieu d’autres patients.
Les informations données pourront ensuite être lues par le praticien avant la consultation pour, déjà, lui donner une orientation.
Certaines formulations issues de questionnaires peu-vent paraître…