Les restaurations de grande étendue présentent la spécificité de devoir reproduire fidèlement les positions dans l’espace d’un grand nombre d’implants (au moins 4) qui sont plus ou moins éloignés, avec une répartition dans l’espace variable (verticalement et horizontalement) et des orientations (angulations) différentes les uns par rapport aux autres. Face aux résultats contradictoires des différentes publications en fonction des études et des auteurs, le praticien se pose toujours des questions : quelle est la meilleure technique d’empreinte ? Faut-il solidariser les transferts d’empreinte ? Quel matériau choisir ? Quelle est l’influence du nombre d’implants, de leur système de connexion, de leur éloignement respectif et de leur parallélisme ou non sur le choix de la technique d’empreinte ? Qu’en est-il avec les empreintes optiques, peuvent-elles aujourd’hui remplacer les empreintes conventionnelles ? Cet article a pour but de répondre à ces questions en se basant sur les données scientifiques de la littérature.
Les empreintes conventionnelles
Techniques d’empreintes
De nombreuses études, pour la plupart in vitro, ont été menées pour tenter de déterminer la technique d’empreinte sur plusieurs implants la plus précise, sans toutefois faire l’unanimité. En effet, Stimmelmayr et al. 2012 [1] ont bien montré que la technique d’empreinte a une influence sur la précision et que la technique utilisant des transferts emportés est la plus précise. Cela fait suite aux travaux de Jo et al. en 2010 [2] qui avaient expliqué que la technique avec transferts emportés est plus précise que celle avec transferts repositionnés et que la précision ne diffère pas quelles que soient la longueur des transferts (au moins 11 mm) et leur angulation.
Choix du matériau à empreinte
C’est un paramètre très important. Walker et al. en 2008 [3] ont montré que la précision de l’empreinte n’est pas influencée par…