Les empreintes plurales en implantologie : actualités et perspectives

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°33 - 30 septembre 2020 (page 50-62)
Information dentaire

Le principal objectif d’une empreinte en prothèse implanto-portée de grande étendue est de permettre la mise en place « passive » d’une armature métallique ou en zircone. Pour cela, elle se doit d’avoir une grande précision.

Les restaurations de grande étendue présentent la spécificité de devoir reproduire fidèlement les positions dans l’espace d’un grand nombre d’implants (au moins 4) qui sont plus ou moins éloignés, avec une répartition dans l’espace variable (verticalement et horizontalement) et des orientations (angulations) différentes les uns par rapport aux autres. Face aux résultats contradictoires des différentes publications en fonction des études et des auteurs, le praticien se pose toujours des questions : quelle est la meilleure technique d’empreinte ? Faut-il solidariser les transferts d’empreinte ? Quel matériau choisir ? Quelle est l’influence du nombre d’implants, de leur système de connexion, de leur éloignement respectif et de leur parallélisme ou non sur le choix de la technique d’empreinte ? Qu’en est-il avec les empreintes optiques, peuvent-elles aujourd’hui remplacer les empreintes conventionnelles ? Cet article a pour but de répondre à ces questions en se basant sur les données scientifiques de la littérature.

Les empreintes conventionnelles

Techniques d’empreintes

De nombreuses études, pour la plupart in vitro, ont été menées pour tenter de déterminer la technique d’empreinte sur plusieurs implants la plus précise, sans toutefois faire l’unanimité. En effet, Stimmelmayr et al. 2012 [1] ont bien montré que la technique d’empreinte a une influence sur la précision et que la technique utilisant des transferts emportés est la plus précise. Cela fait suite aux travaux de Jo et al. en 2010 [2] qui avaient expliqué que la technique avec transferts emportés est plus précise que celle avec transferts repositionnés et que la précision ne diffère pas quelles que soient la longueur des transferts (au moins 11 mm) et leur angulation.

Choix du matériau à empreinte

C’est un paramètre très important. Walker et al. en 2008 [3] ont montré que la précision de l’empreinte n’est pas influencée par…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Prothèse

Article réservé à nos abonnés Mise en fonction immédiate de l’édenté complet : apport de la navigation dans le flux

Le traitement de l’édenté complet par implants associé à une mise en fonction immédiate est une technique décrite depuis des...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Le modèle hybride en prothèse fixée

L’utilisation d’empreintes physico-chimiques dans le domaine dentaire est bien établie depuis de nombreuses années. Plusieurs techniques et matériaux d’empreinte sont...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Comment rétablir un joint vélo-palatin déficient ?

La réussite du traitement de l’édentement total maxillaire avec une prothèse amovible complète dépend notamment de l’efficacité rétentive de la...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Bridge collé cantilever postérieur en céramique chez une patiente jeune avec contre-indication chirurgicale à l’implantologie

Une hauteur osseuse sous-sinusienne insuffisante du maxillaire postérieur est fréquente, empêchant une réhabilitation implantaire sans la réalisation de soulevés de...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Armature en PEEK et bridge complet implanto-porté : revue de littérature et recul clinique à 5 ans

La troisième dentition est un réel défi face aux patients édentés complets. Il s’agit de leur rendre le sourire, mais...
Prothèse

Article réservé à nos abonnés Complications prothétiques : le remplacement délicat d’une première molaire mandibulaire par une couronne sur implant

Situation clinique et diagnostic Il s’agit du remplacement d’une 1re molaire mandibulaire chez une patiente âgée de 37 ans au...