La numérisation intra-orale en réhabilitation prothétique, plus prosaïquement l’empreinte optique, a subi en l’espace de quelques années des progrès fulgurants. Son utilisation est devenue incontournable en pratique dentaire. L’une des dernières frontières était les empreintes numériques dans le traitement de l’édentement complet, et plus particulièrement la réhabilitation complète implanto-portée. Dans cet article, nous nous interrogerons : quels facteurs influencent la numérisation sur une arcade édentée ? Comment est-il possible d’optimiser les empreintes numériques ? Quelles caméras pouvons-nous utiliser ? Et surtout, est-il possible de réaliser une empreinte numérique dans toutes les situations cliniques ?
Les facteurs influençant la numérisation
Quels sont les risques, sur le long terme, d’une empreinte insuffisante pour un bridge implanto-porté complet ?
Le bridge implanto-porté complet doit répondre à un cahier des charges pour assurer sa pérennité et celle des implants dans le temps. L’élément principal recherché est l’ajustement passif entre la structure prothétique et les implants. Sans cette passivité, les complications suivantes sont possibles :
1) survenue de forces excessives sur les implants – de tension, de compression ou de flexion –,
2) desserrage des vis,
3) fracture – de la vis, du pilier implantaire ou de l’implant – [1].
Les complications biologiques péri-implantaires découlent parfois aussi des complications mécaniques. Pour obtenir cette passivité, le praticien doit fournir une réplique exacte (empreinte et modèle) de la situation clinique au laboratoire de prothèse pour la réalisation des éléments prothétiques [2].
Faut-il abandonner les empreintes conventionnelles ?
Le premier argument en faveur de l’empreinte optique est le confort apporté au patient. De plus, la technique conventionnelle, qui consiste à réaliser une empreinte physico-chimique et un…