Les empreintes en prothèse implanto-portée : du physique au numérique

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire, Réalités Cliniques, Stratégie Prothétique n°2 - 11 juin 2020 (page 162-173)

1 et 2. L’utilisation d’un porte-empreinte individuel permet de gagner en précision et en économie de matériau. Ce PEI est utilisé en technique pick-up.

Information dentaire
L’empreinte implanto-portée est une empreinte spécifique. Les techniques habituelles en technique de repositionnement ou en technique pick-up sont tout à fait satisfaisantes dans le cadre de l’empreinte physico-chimique. L’utilisation de matériaux d’empreinte type silicone ou polyéther permet d’obtenir une précision satisfaisante et la résistance à la déformation nécessaire pour ce type d’empreinte. L’enregistrement du profil d’émergence des prothèses implanto-portées antérieures nécessite une technique particulière afin d’obtenir un transfert d’empreinte personnalisé. Les empreintes numériques font maintenant partie de notre éventail de possibilités et sont validées pour les prothèses implanto-portées unitaires. Dans les cas d’édentements pluraux, la précision de l’empreinte est principalement fonction de la qualité de la caméra de scannage intra-oral.

Une fois la phase d’ostéo-intégration terminée, la partie prothétique peut commencer, le plus souvent par une prise d’empreinte. L’objectif de cette empreinte est d’enregistrer la position du ou des implants dans les trois dimensions de l’espace, de façon à obtenir un modèle de travail réel ou virtuel permettant la réalisation du ou des éléments prothétiques dans des conditions de précision compatibles avec les impératifs de la prothèse implantaire.

Les empreintes physiques (physico-chimiques ou analogiques)

Matériaux

La particularité de l’empreinte implanto-portée réside dans le fait d’enregistrer une position, en l’occurrence celle de l’implant, plus que la ligne de finition de la préparation par exemple. En effet, la précision des limites, contrairement à une empreinte classique en denture naturelle, est donnée par les pièces implantaires que sont les transferts d’empreinte et les analogues d’implants. Dans le cas d’une empreinte physico-chimique, on coule un maître modèle en plâtre reproduisant très précisément la position de l’implant par rapport aux structures dentaires environnantes. Ceci est d’autant plus important que contrairement aux dents supports de prothèses, l’implant n’a pas de ligament ; cette précision tridimensionnelle conditionne l’obtention de la passivité de l’armature implanto-portée. À défaut, un manque de passivité et de précision risquerait d’entraîner des problèmes biomécaniques sur le moyen ou le long terme.

La difficulté réside dans le choix d’un matériau d’empreinte suffisamment résistant à la déformation pour lutter contre les mouvements associés à la désinsertion, puis à la coulée et la prise du plâtre du maître modèle susceptibles d’induire un déplacement des analogues d’implants. Il faut ainsi choisir un matériau d’empreinte suffisamment « rigide » pour éviter toute erreur. L’utilisation d’un porte-empreinte individuel…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

CFAO

Article réservé à nos abonnés Les outils numériques en 2024

Un scanner intra-oral : iTero Lumina, chez Align (photo 1) Ce qui est notable, mis à part sa taille qui...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Prothèse amovible partielle « tout numérique » et châssis métalliques usinés

La prothèse amovible est une discipline complexe : psychologiquement, par communication du stress du patient engendré par une perte de...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle et réhabilitation orale : exemple de la conception du sourire

La conception d’un nouveau sourire est une étape cruciale pour de nombreuses raisons, à la fois esthétiques et fonctionnelles. Cependant,...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Les outils et flux de travail numériques élémentaires en dentisterie restauratrice esthétique

Le dictionnaire de l’Académie Française [1] donne les définitions suivantes du verbe « restaurer » et de l’adjectif « esthétique » : – Restaurer : remettre...
CFAO

Article réservé à nos abonnés L’impression 3D dans le quotidien du chirurgien-dentiste

La FAO de certaines restaurations prothétiques fixées par technique soustractive permet de limiter l’effet opérateur dépendant et d’augmenter la reproductibilité...
CFAO

Article réservé à nos abonnés Le point sur les scanners intra-oraux en 2024

En 1973, il y a donc maintenant plus de 50 ans, François Duret, alors étudiant en chirurgie-dentaire, soutenait sa thèse...