Les techniques d’empreintes numériques se sont considérablement développées depuis une dizaine d’années. Ces enregistrements réalisés à l’aide de caméras intra-orales apportent des résultats fiables, rapides et confortables pour le patient. Cependant, le coût de cette chaîne numérique (caméra, logiciel, investissement du laboratoire, formation) et les imprécisions pour enregistrer des arcades complètes, des reconstitutions corono-radiculaires ou des limites profondes laissent encore la part belle aux empreintes conventionnelles. Celles-ci, dites surfaciques, c’est-à-dire faisant appel à des matériaux visco-élastiques, ont elles aussi leurs avantages et leurs inconvénients. Parmi ces derniers se trouvent la difficulté de réalisation, le temps de mise en œuvre, le choix de la bonne technique et la gêne relative pour le patient.
Les objectifs et les conditions de réussite d’une empreinte
Une empreinte de prothèse fixée doit permettre d’enregistrer de manière fiable et précise :
- les surfaces préparées des dents (périphériques et/ou canalaires),
- l’anatomie des dents de toute l’arcade et notamment leur surface occlusale,
- l’environnement tissulaire (papille, gencive marginale, crête édentée).
Pour atteindre ces objectifs, les étapes de finition et de polissage sont primordiales, ainsi que le nettoyage des préparations, afin d’éliminer tout résidu de ciment de scellement provisoire.
Ensuite, le parodonte est évalué. En effet, même si aujourd’hui l’avènement de matériaux tout en céramique permet de positionner les limites de la prothèse au niveau de la gencive marginale (juxta-gingival) ou légèrement au-dessus de cette dernière (supra-gingival), les saignements ou suintements liés à l’inflammation parodontale rendent la réalisation d’empreintes très difficile. Il faudra donc s’assurer de pouvoir travailler sur un parodonte sain, indemne d’inflammation ou de saignement afin…