Les dysfonctionnements temporo-mandibulaires (DTM) peuvent être définis comme des myo-arthro-pathies du système stomatognathique, parmi lesquels on distingue les DTM algiques et non algiques. Ces affections, aiguës ou chroniques, présentent des tableaux cliniques variés associant algies oro-faciales (intermittentes, persistantes), intéressant notamment les muscles masticateurs et/ou les articulations temporo-mandibulaires, dyskinésies (altération de la cinématique mandibulaire) et/ou des gnathosonies (bruits articulaires). L’ensemble de ces symptômes, selon l’intensité et la durée de la pathologie, peuvent avoir de lourdes répercussions sur la qualité de vie des patients concernés.
Chaque année, 19 % de la population générale décrit des symptômes de douleurs oro-faciales, incluant les douleurs dentaires et 4 % développe un dysfonctionnement temporo-mandibulaire [1, 2] : ce taux est qualifié « d’iceberg symptomatique », car la plupart des DTM sont peu rapportés [2]. La complexité de compréhension des DTM provient en grande partie des nombreux facteurs à évaluer. Donner des éléments de compréhension des DTM, c’est permettre de comprendre les signes et symptômes qu’il convient de rechercher.
Pour le patient : le parcours du combattant ?
Problématiques diagnostiques et thérapeutiques en lien avec les DTM
Pour le patient présentant des douleurs oro-faciales, dans le cadre d’un DTM, trois problématiques se dégagent : l’errance diagnostique, la difficulté thérapeutique et la nécessite d’un réseau de soins [2].
Problématique n° 1 : errance diagnostique
Les DTM constituent des affections aux multiples causes, d’expressions complexes, avec souvent une composante psycho-émotionnelle associée (initiale ou induite par les algies), ce qui peut compliquer l’établissement d’un diagnostic [1]. Selon la zone d’habitation et la présence (ou non) de spécialistes autour de lui, un patient atteint d’un…