Les critères anatomiques, au nombre de cinq sont : la forme de contour, le volume tridimensionnel, les lignes de transition, la macrogéographie, la microgéographie.
C’est volontairement que nous omettons le critère de la couleur qui nous entraînerait dans des considérations trop importantes. Et puis n’est-il pas admis que la forme, prise dans son sens le plus large, d’une dent, surtout quand elle doit être intégrée dans un ensemble, est primordiale ?
Ce préambule établi, voyons comment un protocole simplifié mettra en exergue les « détails qui comptent ».
Protocole simplifié
Le matériel de base à utiliser [3] se compose d’un appareil photo reflex, d’un objectif macro et d’un flash. Ce dernier, par sa position et son association avec des accessoires, va permettre de révéler les structures externes à reproduire. Le principe même de l’éclairage au flash est la création d’un contraste entre des zones illuminées, donc visibles, et les zones non illuminées restant dans l’ombre. Une autre notion à intégrer est la taille de l’illuminant : plus il est petit, plus la lumière est « dure » et moins la texture est visible. À l’inverse, l’augmentation de la taille de la source lumineuse entraîne une diffusion de la lumière, plus « douce », et permet de souligner la texture d’une dent. C’est la technique de la boîte à lumière (fig. 1).
La première image à capturer, dans le sens frontal, avec des écarteurs et un contrasteur, met en évidence la composition dentaire antérieure, le contour général de chaque dent (fig. 2). Si l’opérateur utilise des flashes déportés surmontés de boîtes à lumière, on peut commencer à distinguer la macro et la microgéographie. Si ces mêmes flashes sont écartés et orientés de façon tangentielle à la dent, les lignes de transition apparaissent. Cette prise de vue est essentielle dans l’établissement d’un diagnostic esthétique…