Situations difficiles
Dans la suite de notre numéro post ADF, paru le 31 janvier dernier, nous avons rassemblé les comptes rendus de trois séances illustrant des situations difficiles : les douleurs postopératoires en endodontie, la gestion du risque hémorragique, mais aussi les relations parfois ardues avec les patients. Autant de cas dans lesquels chacun peut se retrouver.
La douleur, comment la décrire ?
La douleur est définie par une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable typiquement causée par une lésion tissulaire réelle ou potentielle.
Les douleurs postopératoires en endodontie sont désormais bien décrites dans la littérature et apparaissent dans la classification ICOP (International Classification of Orofacial Pain) [3], classification des douleurs orofaciales.
Selon l’IASP (International Association for the Study of Pain), le mécanisme de la douleur varie selon le stimulus ou le type de lésion (fig. 1).
Les douleurs peuvent également être distinguées en douleurs ascendantes, nociceptives ou descendantes.
Les douleurs ascendantes ou nociceptives correspondent aux douleurs pulpaires, carieuses ou traumatiques, alors que les douleurs descendantes correspondent à une perturbation au niveau du cerveau, qui présente des troubles à filtrer les informations reçues, provoquant des douleurs.
Les douleurs postopératoires en endodontie peuvent apparaître ou s’aggraver de quelques heures à quelques jours après le traitement. Dans certaines situations, elles peuvent persister et devenir chroniques.
Comment diagnostiquer et anticiper les douleurs postopératoires endodontiques ?
On distingue quatre types de douleurs postopératoires en endodontie.
Les douleurs postopératoires « habituelles »
Ces douleurs, légères à modérées, surviennent quelques heures après le traitement endodontique chez un tiers des patients.
La réalisation du traitement crée une irritation mécanique…