La dimension verticale d’occlusion (DVO) est souvent évoquée comme étant une problématique centrale de nos reconstructions prothétiques. En effet, nous sommes chaque jour confrontés à de multiples raisons de modifier cette DVO. Sans jamais être un objectif de traitement, sa modification s’avère être un procédé répondant à un besoin esthétique et/ou fonctionnel voire un impératif prothétique [1].
Avant toute modification, il est nécessaire de définir un cadre diagnostic : Comment évaluer cette DVO ? Gaspard [2] approuvait déjà en 1985 qu’« il n’existe pas de méthode précise et reproductible pour déterminer la DVO ». La multitude de techniques proposées pour la mesurer est plus à l’origine de confusions que d’une véritable méthode nous permettant d’obtenir une valeur précise de cette DVO [3]. Encore aujourd’hui, cette évaluation relève de pratiques empiriques [4].
Pour autant, il est cohérent de penser qu’il existe un espace vertical optimal dans lequel situer la DVO et non une mesure exacte, compte tenu du large potentiel d’adaptation des sujets [5].
Les indicateurs esthétiques (harmonie du visage, esthétique), céphalométriques et dentaires (hauteur prothétique, relation occlusale antérieure) seront autant d’éléments évoqués pour évaluer la DVO initiale [6] et déterminer les limites de modification.
S’il est communément admis que l’on peut modifier la DVO d’un sujet de plusieurs millimètres, quelques principes fondamentaux doivent néanmoins être respectés [7]. Toute modification doit obéir à certaines recommandations telles que la variation par une rotation pure en relation centrée, l’utilisation d’un articulateur et le montage des moulages dans le respect de leur positionnement spatial [7].
Dans ce contexte, il sera alors aisé de jouer avec cette variable. Ces conditions réunies offriront une situation pérenne à nos futures restaurations. Il est important de garder à…