Les facettes pelliculaires, fréquemment décrites chez l’adulte dans la littérature, font également partie de l’arsenal de solutions thérapeutiques des odontologistes pédiatriques (hypoplasies amélaires, taches et colorations intrinsèques étendues). Depuis les travaux précurseurs de Pincus [1], qui avait réalisé des masques pelliculaires destinés à des stars d’Hollywood, les matériaux permettant de créer ces artifices cosmétiques ont considérablement évolué. Aujourd’hui, les facettes constituent une solution conservatrice et esthétique que tout praticien doit maîtriser [2].
Lorsque l’indication est posée, les facettes vont permettre de modifier de manière importante le sourire de nos jeunes patients en proie à des atteintes disgracieuses des dents antérieures. En effet, l’esthétique, ce n’est pas que pour les grands ! Nos patients peuvent souffrir d’un sourire hors normes qui devient source de stigmatisation, le plus souvent au sein des établissements scolaires [3]. L’enfant et l’adolescent sont des êtres dont la personnalité est en cours de construction et ne pas prendre en compte l’aspect esthétique de leur sourire peut être très préjudiciable et entraîner des troubles psychosociaux. L’apparence est essentielle dans leur développement psychoaffectif [4]. La santé bucco-dentaire est une véritable source de bien-être chez eux.
Par ailleurs, outre la restitution de l’harmonie d’un sourire, ces facettes ont également un intérêt fonctionnel, ainsi qu’un intérêt préventif des pertes tissulaires dans le cas d’anomalies de structure par exemple.
Place des facettes transitoires de longue durée dans le gradient thérapeutique
La préservation du capital dentaire doit constituer un objectif permanent dans notre exercice quotidien. Le fossé entre une valorisation totalement obsolète de notre activité par les pouvoirs publics et les progrès des techniques et des matériaux dans notre domaine, assurant…