Quels sont les huit points et éléments de langage que les professionnels de la santé bucco-dentaire doivent connaître pour répondre aux nombreuses questions des patients ?
1 – Quelle est l’origine du dentifrice ? Quel est son intérêt ?
« Dentifrice » est un nom venant du latin classique dens, dentis, dent et fricare, frotter. Il désigne une substance légèrement abrasive et antiseptique utilisée pour le brossage dentaire [1]. Des préparations sont retrouvées dès l’Égypte Antique, 3000 ans avant-JC ; il s’agissait notamment de poudres composées de charbons d’acacia pour une application au doigt. Des boulettes composées de parfums, de plantes odoriférantes, incorporées de miel à la cardamome étaient aussi utilisées pour lutter contre l’halitose.
Dans l’Antiquité, Hippocrate (IVe siècle avant JC) proposait, lui, contre l’halitose, une recette à base de tête de lièvre et de trois rats brûlés avec du marbre pilé. Plus tard, au Xe siècle, Avicenne, médecin et philosophe iranien, préconisait d’enlever le tartre et de se frotter les dents avec une poudre composée d’écume de mer, de sel, de gypse et de coquilles d’escargots brûlés.
Les tubes de dentifrice, tels qu’utilisés actuellement, ont été développés en 1841 par un Américain, John Goffe Rand, qui a alors proposé un tube métallique souple contenant un mélange de craie, de savon avec un arôme mentholé.
C’est en 1905 que les savons dentifrices industriels sont apparus. Le dentifrice est aujourd’hui un acteur majeur dans l’hygiène bucco-dentaire pour l’élimination de la plaque dentaire ; une étude déjà ancienne (1960) a montré son intérêt ; trois groupes étaient étudiés – « brossage sans dentifrice », « brossage avec dentifrice » et « brossage avec du bicarbonate de soude ». à cinq semaines, la présence de plaque dentaire était de 93 % pour le groupe « brossage sans dentifrice », contre 9 % pour les « dentifrice…