Cet article s’intègre dans une série d’articles dont le but est de guider le praticien dans la réalisation d’une couronne tout céramique.
Dans la première partie, nous avons comparé les propriétés mécaniques et optiques des couronnes monolithiques et des couronnes stratifiées. Nous avons ensuite fait un tour d’horizon des matériaux disponibles (disilicate de lithium et zircones) et des techniques de mise en forme de la céramique (pressée ou CFAO).
Cette seconde partie mettra en lumière les paramètres cliniques propres au secteur postérieur tels que les contraintes mécaniques supportées dans ce secteur, la nature et la couleur du support, l’espace prothétique disponible (en occlusal, en proximal et en vestibulaire) et l’existence de parafonctions. En croisant ces nouvelles données aux connaissances acquises dans la première partie de l’article, nous serons plus à même de réaliser un choix approprié en fonction de la situation clinique.
Nous comparerons les différentes options de couronne tout céramique du secteur postérieur, sur le plan mécanique et esthétique. L’ensemble de ces informations sera finalement synthétisé, sous la forme d’un arbre décisionnel qui donnera au praticien les éléments nécessaires pour discuter avec son prothésiste du choix le mieux adapté.
Un prochain article sera consacré aux paramètres à prendre en compte dans la réalisation d’une couronne tout céramique dans le secteur antérieur.
Quelles contraintes ?
Dans le secteur postérieur, outre les besoins biologiques de préservation tissulaire et de biocompatibilité, le choix du praticien sera principalement orienté par deux grands impératifs cliniques : en premier, les contraintes mécaniques, guidées par le schéma occlusal, la présence d’éventuelles parafonctions, la nature de l’antagoniste et surtout le secteur restauré. Secondairement, les contraintes esthétiques, variables selon le secteur restauré et l’exigence…