En traumatologie dentaire, les contentions sont destinées à stabiliser en place temporairement les dents luxées et déplacées repositionnées durant la période de guérison initiale. Elles sont censées éviter leur délogement, favoriser la réparation des tissus endommagés, permettre la remise en fonction progressive, prévenir la survenue d’un éventuel traumatisme supplémentaire et apporter un certain confort au patient. Contrairement à d’autres types de contention utilisés en odontologie, les contentions post-traumatiques ne doivent rester en bouche que très peu de temps, entre deux semaines et parfois quatre mois selon le type de traumatisme. Cet article traite des contentions de la dent permanente exclusivement.
Catégories de luxations et nécessité de contention
Le terme « luxation » est un terme générique qui englobe plusieurs traumatismes distincts. Les dents le plus souvent affectées sont les incisives maxillaires et mandibulaires. La terminologie diagnostique utilisée pour identifier avec précision ces traumatismes figure dans le tableau ci-dessous (tableau 1). Les luxations avec déplacement et/ou mobilité requièrent la pose d’une contention, contrairement à celles sans déplacement dentaire.
Ainsi, les dents ayant souffert d’une concussion ou d’une subluxation ne requièrent pas la pose d’une contention. Après repositionnement, une contention sera néanmoins nécessaire dans les cas d’extrusion, luxation latérale, intrusion, expulsion et fracture radiculaire avec luxation du fragment coronaire.
Les luxations endommagent plusieurs tissus : la pulpe, le desmodonte, la gencive, l’os alvéolaire et parfois la structure dentaire elle-même dans les cas de fracture dentaire. Les complications qui en résultent sont principalement la nécrose pulpaire, les oblitérations canalaires, les résorptions de surface, inflammatoires et de remplacement (ankylose). Des résorptions du type…