Les composites en monocouche ou bulk-fill

  • Par
  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°2 - 30 septembre 2016 (page 37-43)
Information dentaire
Les composites bulk-fill représentent une nouvelle catégorie de matériaux d’obturation, qui s’inscrit dans une stratégie de simplification de la procédure et de diminution du temps d’application dans le cadre des restaurations postérieures.
Aujourd’hui, plus de douze produits appartiennent à cette catégorie et ont certaines particularités.

Partie I - Composition, particularités et classification

Les résines composites et les systèmes adhésifs ont révolutionné le domaine de la dentisterie restauratrice en ce qui concerne l’esthétique et la conservation de la substance dentaire, ce qui en fait actuellement les matériaux les plus utilisés en techniques directes tant au niveau du secteur antérieur que postérieur. Tous les ans, plus de 500 millions de restaurations directes sont posées, dont 261 millions en composite [1]. La technique de stratification par couches de composites ne dépassant pas 2 mm est la plus utilisée pour les restaurations postérieures en composite. Lors de la réalisation d’une restauration postérieure en composite, le chirurgien-dentiste doit faire face à plusieurs problèmes liés au matériau et à la technique tels que l’adaptation du composite au fond de la cavité, la gestion des contraintes liées à la rétraction de polymérisation du matériau, l’obtention d’un bon point de contact et la polymérisation adéquate du composite. En sachant que la profondeur moyenne d’une cavité proximale postérieure peut atteindre 7 mm [2], l’obturation de la cavité peut parfois se révéler une tâche fastidieuse.

Le concept de remplissage en monocouche, ou bulk-fill, n’est pas récent. Pendant longtemps, les chirurgiens-dentistes ont manifesté un intérêt pour une technique d’obturation en masse permettant de réduire la durée du traitement ainsi que la rétraction de polymérisation. Plusieurs techniques et systèmes, y compris les composites condensables, dits « packable », ont été testés depuis, mais, jusqu’à présent, aucun n’a montré de résultats satisfaisants [3-5]. Un matériau à base de silorane a même été utilisé, mais sans vraiment faire preuve d’un meilleur comportement clinique que les composites à base de méthacrylate [6].
La mise sur le marché, il y a environ cinq ans, de composites qu’il est théoriquement possible de mettre en place en monocouche de 4 mm, dits…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Le choix du pilier implantaire : analyser et comprendre

Au travers de cet article, nous proposons un tour d’horizon des différentes possibilités de réalisation en prothèses implantaires, en décrivant...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Adhésion / Adhérence : généralités

1/ Qu’apporte la dentisterie adhésive en termes biologiques, biomécaniques et esthétiques ? Sur le plan biologique, l’adhésion permet la préservation de...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Les dispositifs médicaux

1/ Quel est l’un des objectifs principaux du règlement européen 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux ? A. Faciliter l’importation de dispositifs...
Biomatériaux ODF

Article réservé à nos abonnés Le collage en ODF

Cette série de questions se réfère à l’article « l’assemblage collé en orthodontie (partie 1) : définition et données actuelles » [Biomatériaux Cliniques. 2023;8(2)] 1/...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Les composites

1/ Définition d’un composite dans l’industrie, et en dentisterie. Dans l’industrie, un composite est un matériau constitué d’au moins deux...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Les Ciments verres ionomères

1/ Quelles sont les différentes applications des CVIMAR ou des CVI haute viscosité (CVIHV) en dentisterie restauratrice ? Les CVIMAR et...