En ce qui concerne le développement de l’utilisation de la céramique en chirurgie dentaire, plusieurs dates sont importantes.
Il faut d’abord citer 1953, année où la céramique dentaire vitreuse est découverte par Stanley Donald Stoockey [1]. L’usage de ce matériau va progressivement investir le monde dentaire de la recherche et de la clinique, donnant naissance à la « jacket » et à la couronne céramo-métallique (CCM), qui furent très longtemps le « must » esthétique en prothèse fixée.
Depuis la fin des années 90, ce développement s’est centré sur des systèmes « tout-céramique », devenus de plus en plus simples d’accès, notamment grâce à la qualité des dispositifs de collage développés parallèlement.
Mais certains freins subsistaient, en particulier en termes socio-économiques entretenus par une NGAP (nommenclature générale des actes professionnels) passéiste, la CPAM ne remboursant aux patients que des couronnes dont le processus de fabrication comportait obligatoirement une technique de coulée métallique !
Aussi, la date de février 2011, qui voit cette obligation disparaître, marque pour les praticiens la possibilité de proposer à leurs patients la réalisation de couronnes céramo-céramiques, faisant reculer l’usage du métal.
La dernière date notable est celle du 1er novembre 2014 qui met en place l’actuelle CCAM (classification commune des actes médicaux). Cette dernière, aussi porteuse de désillusions et critiquable soit-elle, a eu le mérite de considérer la prise en charge des reconstitutions coronaires partielles (inlays-onlays) un peu plus dignement qu’auparavant, pour le bien des patients. À quand les facettes (on a le droit de rêver) ?
Depuis, l’utilisation de ces types de restaurations a explosé dans la pratique courante.
Cette démocratisation peut aussi s’expliquer par une pression du paramètre « esthétique » issu de la demande croissante des patients…