Les bridges collés cantilever en vitrocéramique renforcée au disilicate de lithium

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2015 (page 35-46)
Information dentaire
Résumé 
L’édentement unitaire antérieur pose fréquemment le difficile challenge de l’intégration biologique et esthétique au niveau prothétique. Le recours aux bridges collés n’est pas nouveau et de très nombreux auteurs ont publié depuis les travaux des pionniers de l’école Livatidis, Thompson, Del Castillo (Ecole Maryland) dans le milieu des années 80 ou ceux plus fondamentaux sur la nature de leur assemblage. La conception des bridges cantilever quant à elle, n’est pas nouvelle non plus et constitue une alternative biologique et biomécanique particulièrement séduisante. Des travaux récents proposent  et valident scientifiquement le recours à ces bridges collés cantilevers (ne prenant appui que sur un pilier dentaire) réalisés en céramique. Il s’agit incontestablement d’une évolution du bridge collé que le praticien doit connaître dans le cadre de son exercice contemporain. Dans cet article, nous proposons le choix d’une vitrocéramique au disilicate de lithium.

Implication clinique
Dans le cadre de cet article, nous portons plus spécifiquement notre attention sur 4 aspects cliniques fondamentaux de sa réalisation clinique à savoir : le choix du point d’appui dentaire, l’« ovalisation » de la crête édentée, la préparation du pilier dentaire, le champ opératoire et le collage.

Raisons du choix et mise en œuvre clinique

L’édentement unitaire antérieur pose le difficile challenge de l’intégration esthétique au niveau prothétique. Les situations de trauma et celles d’agénésie des latérales en particulier au maxillaire représentent deux causes non négligeables de perte d’au moins une dent dans le secteur antérieur. En effet, la fréquence des traumatismes en denture permanente atteint 10 à 35 % de la population générale (1).
Le pic de survenue chez l’adulte se situe entre 18 et 23 ans. La prévalence des dents atteintes est maximale pour :
– les incisives centrales maxillaires
(53,1 à 79,9 %),
– les incisives latérales maxillaires
(15,7 à 21,1 %),
– les incisives centrales mandibulaires
(3,8 à 13,3 %),
– les incisives latérales mandibulaires
(4,1 à 7,87 %),
– et enfin les canines maxillaires
(0,4 à 3,5 %) (1).
S’agissant des situations d’agénésie en denture permanente, on les retrouve chez 10 à 25 % de la population (2). En particulier, la fréquence de l’agénésie de l’incisive latérale supérieure dans la population constitue une atteinte fréquente du patient jeune. Le taux oscille entre 1 et 3 % en moyenne selon les auteurs. Selon Polder et Van Der Linden (3), qui ont réalisé une méta-analyse en 2004 sur des études épidémiologiques qu’ils estimaient pertinentes, l’agénésie de l’incisive latérale supérieure toucherait 1,55 % à 1,78 % de la population mondiale.
Pour le patient au fauteuil, qu’il s’agisse de la perte d’une dent par trauma ou de l’absence d’une ou 2 dents due à une agénésie, cela représente en fait 100 % de sa problématique, de son inconfort esthétique et de sa forte gêne sur le plan social. Chez le sujet jeune, ces deux principales situations prennent une importance accrue du fait d’une croissance non achevée et d’un rapide et nécessaire calage de l’espace ainsi créé par cet édentement.
Le recours aux bridges collés n’est pas nouveau et de très…

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