Raisons du choix et mise en œuvre clinique
L’édentement unitaire antérieur pose le difficile challenge de l’intégration esthétique au niveau prothétique. Les situations de trauma et celles d’agénésie des latérales en particulier au maxillaire représentent deux causes non négligeables de perte d’au moins une dent dans le secteur antérieur. En effet, la fréquence des traumatismes en denture permanente atteint 10 à 35 % de la population générale (1).
Le pic de survenue chez l’adulte se situe entre 18 et 23 ans. La prévalence des dents atteintes est maximale pour :
– les incisives centrales maxillaires
(53,1 à 79,9 %),
– les incisives latérales maxillaires
(15,7 à 21,1 %),
– les incisives centrales mandibulaires
(3,8 à 13,3 %),
– les incisives latérales mandibulaires
(4,1 à 7,87 %),
– et enfin les canines maxillaires
(0,4 à 3,5 %) (1).
S’agissant des situations d’agénésie en denture permanente, on les retrouve chez 10 à 25 % de la population (2). En particulier, la fréquence de l’agénésie de l’incisive latérale supérieure dans la population constitue une atteinte fréquente du patient jeune. Le taux oscille entre 1 et 3 % en moyenne selon les auteurs. Selon Polder et Van Der Linden (3), qui ont réalisé une méta-analyse en 2004 sur des études épidémiologiques qu’ils estimaient pertinentes, l’agénésie de l’incisive latérale supérieure toucherait 1,55 % à 1,78 % de la population mondiale.
Pour le patient au fauteuil, qu’il s’agisse de la perte d’une dent par trauma ou de l’absence d’une ou 2 dents due à une agénésie, cela représente en fait 100 % de sa problématique, de son inconfort esthétique et de sa forte gêne sur le plan social. Chez le sujet jeune, ces deux principales situations prennent une importance accrue du fait d’une croissance non achevée et d’un rapide et nécessaire calage de l’espace ainsi créé par cet édentement.
Le recours aux bridges collés n’est pas nouveau et de très…