Il peut être intéressant de repartir de zéro dans l’apprentissage de tout ce qui concerne la position de travail, mais c’est parfois déroutant car cela chamboule les mauvaises habitudes ancrées très profondément, de façon automatique. Ces automatismes sont économiques au niveau de la charge mentale, et faire appel de nouveau à son cortex préfrontal, à sa conscience, pour ré-analyser ses axes visuels, ses postures, ses prises d’instruments, nécessite de suivre une courbe d’apprentissage.
L’ergonomie posturale
Le patient sur un support plat
La position de travail de l’assistant(e) est dépendante de celle du praticien. Et celle du praticien est dépendante de celle du patient. Tout part de ce constat.
Tout d’abord, le mieux est d’obtenir la position allongée, à plat, du patient. L’installation sur un support de type table de soins ou fauteuil mis à l’horizontal préalablement à son arrivée est sans conteste le meilleur moyen d’obtenir cette position. Cela ne doit pas poser de problème : n’oublions pas que le patient s’allonge et se relève seul de son lit tous les jours. Sa tête peut alors se trouver toujours au même endroit et de manière reproductible, quelle que soit la taille de ce patient (fig. 1). La position ainsi acquise, hormis le confort immédiat ressenti par le patient (on peut même ajouter un coussin cylindrique sous ses genoux), permet au binôme praticien/assistant(e) de ne plus avoir à regarder dans la bouche du patient : c’est la bouche de ce dernier qui est orientée vers leurs yeux. Les personnes âgées préfèrent également cette façon de procéder plutôt que le fauteuil électrique, qui leur donne la sensation de partir en arrière.
Praticien/assistant(e) en position 12 h – 4 h
D’autre part, l’ancienne position de travail du praticien et de l’assistant(e) 9 h/3 h (à côté du patient) ne fait plus partie des recommandations…