Qu’est-ce que l’ostéoporose ?
En rhumatologie, les ostéopathies fragilisantes (ostéoporose post-ménopausique ou cortico-induite, atteintes osseuses d’origine génétique, dans le cadre de maladies rénales, endocriniennes et métaboliques) sont les principales indications à la prescription d’antirésorbeurs osseux. Parmi celles-ci, l’ostéoporose est la plus fréquente. Il s’agit d’une maladie diffuse du squelette caractérisée par une diminution de la masse osseuse et/ou une détérioration de la micro architecture de l’os, responsable d’une augmentation de la fragilité osseuse et du risque de fracture pour un traumatisme de faible énergie.
La masse osseuse est mesurée grâce à l’ostéodensitométrie par absorptiométrie biphotonique à rayons X. C’est la technique de référence pour mesurer la densité minérale osseuse (DMO) au rachis lombaire et à l’extrémité supérieure du fémur.
La résistance osseuse est fortement dépendante de la DMO. Chez les femmes ménopausées, le résultat s’interprète en T-score, différence entre la densité osseuse mesurée et la densité osseuse moyenne des femmes jeunes au même site osseux ; il s’exprime en unités d’écart-type (ou Déviation Standard).
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a proposé une définition densitométrique de l’ostéoporose chez la femme ménopausée et l’homme de plus de 50 ans : T ≤ – 2,5 au rachis lombaire ou au col fémoral (OMS). Ce T score ≤ – 2,5 DS permet de dépister la personne qui présente un risque accru de fracture pour un traumatisme de faible énergie.
Épidémiologie
L’ostéoporose est une maladie qui affecte 40 % des femmes après la ménopause. En effet, parmi 100 femmes qui parviennent à la ménopause, 18 auront une fracture du col fémoral, 16 présenteront un ou plusieurs tassements vertébraux et 16 souffriront d’une fracture du poignet. Ces chiffres s’accentuent avec le vieillissement. Ainsi, à 80 ans…