Les bisphosphonates et le dénosumab sont-ils vraiment utiles en rhumatologie ?

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°21 - 26 mai 2021 (page 26-30)

De gauche à droite : os sain, os ostéoporotique, fracture du fémur.

Information dentaire

Devant les rapports d’effets indésirables lors de la prise d’antirésorbeurs osseux, il est légitime de s’interroger sur la balance bénéfice/risque de ces prescriptions. Il est nécessaire, avant toute prescription d’antirésorbeurs, qu’une discussion ait lieu entre le rhumatologue et le chirurgien-dentiste.

Qu’est-ce que l’ostéoporose ?

En rhumatologie, les ostéopathies fragilisantes (ostéoporose post-ménopausique ou cortico-induite, atteintes osseuses d’origine génétique, dans le cadre de maladies rénales, endocriniennes et métaboliques) sont les principales indications à la prescription d’antirésorbeurs osseux. Parmi celles-ci, l’ostéoporose est la plus fréquente. Il s’agit d’une maladie diffuse du squelette caractérisée par une diminution de la masse osseuse et/ou une détérioration de la micro architecture de l’os, responsable d’une augmentation de la fragilité osseuse et du risque de fracture pour un traumatisme de faible énergie.

La masse osseuse est mesurée grâce à l’ostéodensitométrie par absorptiométrie biphotonique à rayons X. C’est la technique de référence pour mesurer la densité minérale osseuse (DMO) au rachis lombaire et à l’extrémité supérieure du fémur.

La résistance osseuse est fortement dépendante de la DMO. Chez les femmes ménopausées, le résultat s’interprète en T-score, différence entre la densité osseuse mesurée et la densité osseuse moyenne des femmes jeunes au même site osseux ; il s’exprime en unités d’écart-type (ou Déviation Standard).

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a proposé une définition densitométrique de l’ostéoporose chez la femme ménopausée et l’homme de plus de 50 ans : T ≤ – 2,5 au rachis lombaire ou au col fémoral (OMS). Ce T score ≤ – 2,5 DS permet de dépister la personne qui présente un risque accru de fracture pour un traumatisme de faible énergie.

Épidémiologie

L’ostéoporose est une maladie qui affecte 40 % des femmes après la ménopause. En effet, parmi 100 femmes qui parviennent à la ménopause, 18 auront une fracture du col fémoral, 16 présenteront un ou plusieurs tassements vertébraux et 16 souffriront d’une fracture du poignet. Ces chiffres s’accentuent avec le vieillissement. Ainsi, à 80 ans…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Médecine

Article réservé à nos abonnés Entamoeba gingivalis

RÉSUMÉ Entamoeba gingivalis est un parasite anaérobie présent dans la cavité buccale de l’Homme, mais aussi dans certaines infections pulmonaires,...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Prise en charge hospitalière d’un patient atteint d’un syndrome émail-rein

Cas clinique Présentation Monsieur K, 31 ans, se présente en consultation maladie rare au service de la Pitié Salpêtrière après...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Les neutrophiles : agents doubles dans la parodontite

IDENTITÉ Nom : Neutrophile Date de description : 1882, Elie Metchnikoff (« Microphages ») Parenté : Granulocytes, Famille des leucocytes Surnom :...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Le défi du secteur antérieur : contraintes et limites

Situation initiale Un patient de 62 ans se présente en consultation afin de réaliser les coiffes prothétiques des dents 12...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Ça saigne, pas de panique !

Allo, Docteur ? Ça saigne ! Le patient qui saigne est en état de détresse (rythme cardiaque augmenté, tension artérielle augmentée du...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Le virus Epstein-Barr

L’objectif de cette rubrique est de rédiger la carte d’identité d’un habitant du parodonte. La rubrique comportera l’identité de l’habitant...