Les biofilms buccaux, de véritables couffins pour les habitants du parodonte

  • Par
  • Publié le . Paru dans Parodontologie Implantologie Orale, un nouveau regard n°2 - 15 novembre 2021 (page 34-37)
Information dentaire
Chez l’homme, le microbiote buccal est très complexe et diversifié. Les bactéries prédominent et sont nombreuses. Elles s’organisent en biofilm. Le biofilm est une structure hydratée qui se forme sur les épithéliums des différentes muqueuses buccales et sur la surface des dents. Dans ce premier article de la rubrique « Regard sur les habitants du parodonte », nous visitons l’habitat principal du microbiote buccal : le biofilm buccal.

L’objectif de cette rubrique est de rédiger la carte d’identité d’un habitant du parodonte. Elle présente l’identité de l’habitant (procaryote ou eucaryote), son rôle, son habitat et toute autre caractéristique, y compris la pathogénie si elle existe. L’iconographie va du macroscopique au microscopique, voire ultra-microscopique.

Identité

Nom : biofilm

Date d’observation microscopique : année 1970

Parenté : XVIIe siècle, Van Leeuwenhoek voit les « animalcules » présents à la surface de ses dents

Faux nom ou surnom : plaque dentaire

Composition : micro-organismes du microbiote buccal, salive, fluide gingiVal, matrice extracellulaire

Domicile : cavité buccale

L’habitat du biofilm

La cavité buccale présente une variété unique de surfaces baignées dans les fluides buccaux. Chacune des surfaces buccales constitue un habitat différent pour le biofilm. Les habitats peuvent être l’épithélium buccal, les surfaces dentaires supra-gingivales ou l’espace sous-gingival. Chacun de ces habitats a sa propre architecture, son propre état de surface, son propre micro-environnement et sa propre dynamique. Aussi, chacun héberge des bactéries d’espèces différentes, avec des besoins nutritifs différents et, surtout, des facteurs d’adhésion et de colonisation différents.

L’épithélium du plafond de la cavité buccale avec le palais est fortement kératinisé, tandis qu’il est non kératinisé au niveau du plancher de la bouche et des versants endo-buccaux des lèvres. Les murs, représentés par la face interne des joues, sont également recouverts d’un épithélium non kératinisé, lequel a un renouvellement cellulaire plus rapide que les autres épithéliums de la cavité buccale. À ce niveau, les bactéries, regroupées en petites colonies, sont vite dégluties avec la desquamation des cellules épithéliales (fig. 1). En revanche, des bactéries qui sont logées dans les cryptes du dos de la langue…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Dermatologie buccale

Article réservé à nos abonnés Lésions labiales pulsatiles

Cas 1 Motif de la consultation Patiente de 26 ans venue consulter spontanément pour une lésion labiale. Histoire de la...
Dermatologie buccale

Article réservé à nos abonnés Les fistules cutanées d’origine endodontique

Une fistule est définie comme un canal étroit établissant, au cours d’un processus évolutif pathologique, une communication entre une cavité...
Dermatologie buccale

Article réservé à nos abonnés Fissures labiales : il n’y a pas que des perlèches

Cas 1 Motif de la consultation Patient de 79 ans qui a consulté pour avis diagnostique et thérapeutique sur une...
Dermatologie buccale

Article réservé à nos abonnés De drôles de fistules palatines

CAS 1 Motif de la consultation Patient de 69 ans venu consulter sur les conseils de son chirurgien-dentiste pour une...
Dermatologie buccale

Article réservé à nos abonnés Nodules linguaux : uniques ou multiples ?

CAS 1 Motif de la consultation Enfant de 9 ans consultant pour avis diagnostique et thérapeutique sur des lésions papulo-nodulaires...
Dermatologie buccale

Article réservé à nos abonnés Lésions labiales atypiques

Cas 1 Motif de la consultation Patient de 35 ans, qui a été adressé par son médecin généraliste pour une...