L’objectif de cette rubrique est de rédiger la carte d’identité d’un habitant du parodonte. Elle présente l’identité de l’habitant (procaryote ou eucaryote), son rôle, son habitat et toute autre caractéristique, y compris la pathogénie si elle existe. L’iconographie va du macroscopique au microscopique, voire ultra-microscopique.
Identité
Nom : biofilm
Date d’observation microscopique : année 1970
Parenté : XVIIe siècle, Van Leeuwenhoek voit les « animalcules » présents à la surface de ses dents
Faux nom ou surnom : plaque dentaire
Composition : micro-organismes du microbiote buccal, salive, fluide gingiVal, matrice extracellulaire
Domicile : cavité buccale
L’habitat du biofilm
La cavité buccale présente une variété unique de surfaces baignées dans les fluides buccaux. Chacune des surfaces buccales constitue un habitat différent pour le biofilm. Les habitats peuvent être l’épithélium buccal, les surfaces dentaires supra-gingivales ou l’espace sous-gingival. Chacun de ces habitats a sa propre architecture, son propre état de surface, son propre micro-environnement et sa propre dynamique. Aussi, chacun héberge des bactéries d’espèces différentes, avec des besoins nutritifs différents et, surtout, des facteurs d’adhésion et de colonisation différents.
L’épithélium du plafond de la cavité buccale avec le palais est fortement kératinisé, tandis qu’il est non kératinisé au niveau du plancher de la bouche et des versants endo-buccaux des lèvres. Les murs, représentés par la face interne des joues, sont également recouverts d’un épithélium non kératinisé, lequel a un renouvellement cellulaire plus rapide que les autres épithéliums de la cavité buccale. À ce niveau, les bactéries, regroupées en petites colonies, sont vite dégluties avec la desquamation des cellules épithéliales (fig. 1). En revanche, des bactéries qui sont logées dans les cryptes du dos de la langue…