Ce qui est disponible, ce qui fonctionne
L’utilisation des bains de bouche est attestée dans la médecine chinoise depuis 2 700 avant Jésus Christ. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, après que Pasteur a prouvé le lien entre les bactéries et les maladies, l’utilisation empirique des bains de bouche acquit une base scientifique.
Au cours des cinquante dernières années, la recherche a donné une nouvelle image de l’interaction entre les bactéries et la plaque au niveau de la cavité buccale. Loe et coll. ont conclu en 1965 que la plaque est nécessaire au développement des gingivites [1]. Environ dix ans plus tard, il a été établi que certaines bactéries pouvaient être considérées comme pathogéniques. En 1995, Marsh établit que la plaque dentaire est en fait un biofilm et doit être traitée comme tel [2]. La pénétration sous-gingivale des bains de bouche est très limitée, voire inexistante [3]. Il est essentiel d’avoir tous ces faits à l’esprit lors de la recherche sur les bains de bouche.
Ces derniers sont très nombreux, ce qui rend le bon choix difficile (tableau 1).
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Objectifs thérapeutiques
Différents objectifs thérapeutiques concernant les bains de bouche peuvent être identifiés. L’effet antimicrobien d’un bain de bouche est censé être le plus fréquent. D’autres indications existent : prévention des caries, érosion, hypersensibilité dentaire, halitose et mucosite buccale.
Dans la revue que nous vous proposons, l’accent porte essentiellement sur l’effet antimicrobien. La chlorhexidine étant le « gold standard », elle sera largement évoquée.
Les caractéristiques idéales d’un bon bain de bouche sont : la diminution des bactéries pathogènes, la diminution du nombre de gingivites/parodontites, l’absence de développement de résistance, l’absence ou la faiblesse des effets secondaires.
Antisepsie
Bisbiguanides
La chlorhexidine (CHX) est le bain de bouche le plus prescrit et son efficacité a été largement décrite dans la…