Un dispositif amovible, utilisé tout d’abord par les orthodontistes, a été détourné et évalué avec succès dans le traitement des troubles respiratoires obstructifs du sommeil : l’orthèse d’avancée mandibulaire (OAM).
C’est un système fiable, peu invasif et réversible, et qui permet, chez certains patients, de réduire, voire de supprimer les événements respiratoires obstructifs du sommeil.
L’OAM est constituée de deux gouttières, maxillaire et mandibulaire, solidarisées dans une position de propulsion mandibulaire par différents systèmes réglables (fig. 1) ; elle a une action purement mécanique, qui force l’avancée de la mandibule et tractant la langue et le voile du palais (via le muscle palatoglosse), ce qui a pour conséquence de dégager les voies aériennes supérieures et de les mettre en tension, les rendant ainsi moins susceptibles de se collaber sous l’effet de la dépression inspiratoire.
Une question se pose aujourd’hui sur la prédictibilité de son efficacité.
Une fois l’OAM mise en place, réglée en avancée puis évaluée subjectivement par le patient (réduction du ronflement, sommeil de meilleure qualité, devenu réparateur), il faut cependant l’évaluer également objectivement par une étude de sommeil. Des publications ont montré que certains paramètres sont potentiellement des facteurs prédictifs du traitement, tels que des données polysomnographiques de départ, l’âge, le sexe, l’Indice de Masse Corporelle (IMC), les positions du sommeil, les données antropomorphologiques et céphalométriques.
Le rôle du chirurgien-dentiste
L’anamnèse et l’examen clinique (étapes capitales) permettront d’orienter le patient vers un spécialiste du sommeil afin d’établir un diagnostic et une prise en charge (fig. 2 et 3).
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