Le vieillissement de la population et l’augmentation de l’espérance de vie entraînent inéluctablement un accroissement de la population édentée uni ou bimaxillaire. En conséquence, la réhabilitation prothétique des patients édentés reste un exercice d’avenir, que ça soit par de la prothèse fixe sur implants ou par de la prothèse amovible.
Le respect des bonnes règles de réalisation des prothèses amovibles est généralement considéré comme permettant une rétention suffisante, c’est-à-dire la capacité de la prothèse à bien « coller » à la muqueuse gingivale. Pourtant, une large partie de la population porteuse de prothèse uni ou bimaxillaire utilise de façon régulière un adhésif, comme le prouve la vente de millions de tubes en France chaque année. Leur prescription est communément considérée par les chirurgiens-dentistes comme synonyme d’échec ou de compensation de défauts de la prothèse apparus lors du processus de fabrication.
Pourtant, les adhésifs pour prothèses amovibles accroissent la rétention, la stabilité, et empêchent l’accumulation de débris alimentaires sous la prothèse. Par conséquent, ils augmentent le sentiment de confort et de sécurité du patient. En revanche, leur utilisation pour compenser une prothèse défaillante n’est jamais indiquée, tout comme le surdosage de produit ne permet pas d’augmenter leur efficacité. Le respect des règles d’utilisation sur l’application, l’usage et le retrait des adhésifs permet une utilisation optimale de sa prothèse amovible.
Qu’est-ce qu’un adhésif ?
Légalement, les adhésifs sont définis par la norme internationale NF EN ISO 10873 qui les décrit comme des dispositifs médicaux de classe I. Il s’agit donc d’une fourniture dentaire placée sur l’intrados d’une prothèse amovible pour améliorer provisoirement sa rétention par les tissus mous de soutien.
Elle distingue deux types d’adhésifs, les pâtes non aqueuses…