Écoresponsabilité en santé
L’écoresponsabilité, également appelée « responsabilité environnementale », consiste à intégrer les enjeux écologiques dans l’ensemble de nos activités quotidiennes. Elle s’applique à la fois dans le domaine de la consommation, de la production, du transport ou encore dans les interactions sociales [2].
En France, la gestion des déchets produits par le système de santé émet relativement peu de gaz à effet de serre par rapport à d’autres postes plus émetteurs tels que le transport ou les produits de santé [3]. Son empreinte carbone est de 2 %. Néanmoins, et malgré une évolution de la réglementation, leur traitement – que les déchets soient enfouis ou incinérés – représente un impact environnemental et sanitaire non négligeable [4]. De plus, certains déchets solides ou liquides sont particulièrement polluants, à commencer par le mercure (même si son utilisation tend à diminuer, continue de se poser la gestion de la dépose des amalgames au mercure) ou les différents désinfectants potentiellement classés toxiques pour l’environnement. Les déchets étant le plus souvent responsables d’une pollution visible, chercher à optimiser leur gestion constitue bien souvent le starter d’une prise de conscience plus globale de l’impact des soins de santé et de l’intégration d’une démarche de réduction de ceux-ci. Ainsi, après deux ans de crise liée à la Covid-19 et l’utilisation massive d’équipements de protection individuelle (EPI), la problématique de la production et de la gestion des déchets de soins est incontournable. Se pose alors la question de savoir comment concilier la protection environnementale tout en garantissant la sécurité sanitaire pour les patients.
La démarche de réduction des déchets s’articule en deux temps. Le premier se réfère à la maxime « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas » et vise donc à tout mettre…