Depuis 2017, la péri-implantite fait l’objet d’une définition consensuelle : c’est un état pathologique associé à la plaque dentaire, qui se forme dans les tissus péri-implantaires. Elle se caractérise par une inflammation de la muqueuse péri-implantaire et une perte de l’os de soutien. En l’absence de données d’examens antérieurs, trois éléments doivent être présents : saignement et/ou suppuration au sondage, poche supérieure à 6 mm, perte osseuse supérieure à 3 mm [4].
Sa prévalence est de 12 % au niveau des implants et 22 % au niveau des patients [5].
Laissons volontairement de côté le traitement de la mucosite ainsi que le traitement non chirurgical de la péri-implantite qui donne des résultats modestes et instables [6, 7], et concentrons cette analyse sur le traitement chirurgical des péri-implantites.
De nombreuses approches ont été décrites, mais le principal objectif de la chirurgie est de créer un accès à la surface implantaire, d’éliminer le biofilm, les dépôts calcifiés et, peut-être, les excès de ciment. La décontamination de la surface implantaire doit permettre d’arrêter la progression de la maladie et d’obtenir la cicatrisation de la lésion [8]. Des techniques régénératives ont également été décrites, celles-ci ont pour objectif de réparer le défaut intra-osseux et de permettre une ré-ostéointégration de la surface implantaire [9].
Traitement non reconstructif
Chirurgie résectrice
La chirurgie résectrice a pour objectif de permettre la décontamination de la surface implantaire et la modification de la morphologie des tissus péri-implantaires afin de faciliter le contrôle de plaque quotidien [8]. Cela implique l’élimination du tissu de granulation, un repositionnement apical du lambeau muco-périosté et d’éventuelles ostéoplasties et ostéotomies [10].
Plusieurs études cliniques montrent que cette approche chirurgicale améliore…