RÉSUMÉ
Le but de cette revue narrative illustrée est de rappeler et de montrer l’importance de la spécificité du tartre sous-gingival, présent dans les poches parodontales.
La bonne connaissance de son mécanisme de formation associée à l’inflammation d’une part, et de ses mécanismes d’adhésion en rapport avec l’anatomie radiculaire d’autre part, est un guide pour réaliser un traitement cohérent et choisir l’instrumentation adéquate. Cela permet aussi de discuter du paradoxe entre les résultats cliniques, souvent satisfaisants, et les observations microscopiques des dents extraites, montrant la présence de tartre après l’instrumentation sous-gingivale.
Cet article s’est basé sur la littérature, parfois ancienne, ce qui démontre la nécessité de nouvelles études sur la formation et les mécanismes d’adhésion du tartre sous-gingival.
Le tartre sous-gingival est probablement le produit, plutôt que la cause, des poches parodontales. La plaque déclenche une inflammation gingivale, qui conduit à la formation de poches, générant un environnement idéal pour l’accumulation de plaque et la formation de tartre. Mais, à son tour, le tartre sous-gingival est un facteur responsable de la chronicité et de la progression de la maladie parodontale. Le tartre est un facteur de rétention bactérienne, et la nature des cristaux qui le composent aurait un effet cytotoxique sur les cellules épithéliales [3].
Les recommandations de l’European Federation of Periodontology ont établi qu’après le diagnostic et l’éducation du patient [4], la base du traitement, quels que soient les stades et les grades, repose sur l’élimination des biofilms et du tartre par l’instrumentation sous-gingivale, cette dernière regroupant l’ensemble des procédures cliniques [5].
Bien que les résultats cliniques publiés soient le fruit du travail de praticiens expérimentés, une revue systématique rappelle que 25 % des poches…