Alors qu’en 1915, en se basant sur les nombreux progrès réalisés dans le domaine des soins conservateurs, G. W. Gillet annonçait dans le « Journal of National Dental Association » que « la prochaine décennie verra la fin des prothèses amovibles et fixes… » [1], force est de constater que l’édentement total reste une problématique bien réelle, avec un enjeu important en matière de santé publique [2, 3]. Si une constante diminution de la prévalence des patients édentés totaux est observée dans les pays industrialisés, toute tranche d’âge confondue [4], il persiste toutefois une grande disparité d’un pays à l’autre [5, 6]. Or l’avancée en âge des patients ne modifie en rien leur demande esthétique. Le désir d’un « mieux vieillir » va de pair avec l’allongement de l’espérance de vie [7]. En ce sens, la prise en charge thérapeutique d’un édenté total constitue un important challenge fonctionnel mais aussi esthétique, tant dans la position des dents prothétiques que dans leur choix de forme et de couleur [8].
Ce choix est un moment critique du plan de traitement. Cette étape, malheureusement trop souvent laissée au prothésiste reste pourtant essentielle pour assurer l’acceptation, l’intégration psychologique et finalement une partie du succès de la réhabilitation prothétique.
C’est au praticien, en relation direct avec le patient, qu’il incombe d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour choisir au mieux les futures dents en prenant en compte les particularités propres à chaque patient.
Pouvoir mener à bien ce choix et envisager la possibilité d’en simuler le rendu dans le cadre global du visage en testant différentes options à partir de l’éventail des dents disponibles sur le marché, est une approche intéressante. Faire appel, pour cela, à un outil informatique d’utilisation simple et intuitive, rend le résultat prédictible et facilite grandement la tâche du dentiste.