Les hypersensibilités dentinaires sont souvent décrites par les patients comme semblables à des douleurs provoquées par une carie. Un diagnostic différentiel précis est donc nécessaire pour les traiter efficacement à la fois de manière préventive et curative.
Cette dualité donne un rôle majeur à l’assistant(e) dentaire et ce, d’autant plus si la profession évolue vers celle d’assistant(e) dentaire de niveau 2. Pour être efficace, il(elle) doit comprendre les mécanismes du problème et son traitement afin d’être plus performant(e) auprès du praticien pendant le traitement curatif, mais aussi afin d’informer au mieux le patient de l’importance de la prévention.
Anatomie
La dentine n’est, en principe, pas directement en contact avec le milieu buccal. En effet, elle est recouverte au niveau de sa couronne par de l’émail et protégée au niveau de sa racine par le parodonte (fig. 1).
À l’échelle microscopique, la dentine est criblée de tubuli (fig. 2) qui s’étendent dans toute son épaisseur de la jonction amélo-dentinaire (entre l’émail et la dentine) jusqu’à la pulpe de la dent. Ces tubuli sont en réalité des canaux microscopiques qui permettent aux odontoblastes (cellules qui se trouvent au niveau de la pulpe) d’étendre leurs prolongements au travers de la dentine. C’est par ce phénomène que la pulpe perçoit une agression ou une variation de température afin de se protéger (fig. 3).
Étiologie d’exposition dentinaire au milieu buccal et prévalence des HSD
La dentine peut se retrouver exposée de deux manières. Si l’émail n’est plus là pour jouer son rôle protecteur. Il s’agit d’une perte de substance sur une partie de la couronne, qui peut survenir pour différentes raisons :
- l’érosion survient lorsque l’émail a été dissous chimiquement (fig. 4) ;
- l’abrasion survient quand il s’agit d’une usure mécanique (brossage, stylo, cure-dents…) ;
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