L’extraction de la troisième molaire, plus communément appelée dent de sagesse, est un acte chirurgical parfois complexe, nécessitant une parfaite coopération et coordination du binôme assistant(e)-praticien. Dans l’imaginaire collectif des patients, celles-ci sont souvent associées à des épisodes douloureux, à une tuméfaction du visage, et à la nécessité d’une intervention en milieu hospitalier. Ces préjugés sont des facteurs négatifs sur l’acte en lui-même, et l’équipe soignante doit rassurer au maximum le patient pour contribuer à améliorer son expérience au fauteuil (gestion de l’anxiété et de la douleur, suivi postopératoire, etc.). Les difficultés d’accès liées à la localisation anatomique postérieure [1], la gestion du stress du patient, le plateau technique déployé sont autant de facteurs perturbants.
Cet article vise à faire le point sur l’ergonomie et le rôle de l’assistant(e) dentaire : accompagnement du patient ; préparation à la chirurgie ; composition de la table opératoire ; champage du patient ; travail à quatre mains, décisif pour mener à bien la thérapeutique.
Cette chirurgie peut être redoutée du fait de la possibilité de lésions d’éléments nerveux importants :
- du nerf lingual : trouble de la sensibilité et de la sensorialité de l’hémi-langue du côté atteint ;
- du nerf alvéolaire inférieur : trouble de la sensibilité de la région labiale inférieure du côté atteint [2].
Point légal et réglementaire
Sur le plan légal, l’article L4393-8 du code de la santé publique (CSP) stipule :
« La profession d’assistant dentaire consiste à assister le chirurgien-dentiste ou le médecin exerçant dans le champ de la chirurgie dentaire dans son activité professionnelle, sous sa responsabilité et son contrôle effectif. Dans ce cadre, l’assistant dentaire contribue aux activités de prévention et d’éducation pour la santé dans le domaine bucco-dentaire. »