Paramètre de la couleur dentaire et corrélation incrémentale
Le succès colorimétrique dans les restaurations directes se révèle un véritable challenge au quotidien. Même une différence de couleur minime peut être perçue par les patients et être à l’origine d’un mécontentement nous contraignant à la reprise de notre traitement [1, 2].
Deux axes de connaissance sont indispensables aux praticiens pour pouvoir prétendre relever la couleur dentaire puis la reproduire à l’aide des résines composites :
– comprendre les paramètres régissant la couleur dentaire naturelle ;
– connaître les moyens de les simuler à travers les différents types de résines contenus dans les kits de résines composites.
Même s’il existe de nombreuses méthodes de stratification des résines composites, la plus communément adoptée reste la stratification naturelle tridimensionnelle [3]. Elle repose sur une distribution incrémentale de résine analogue au modèle histo-anatomique [4, 5] (une coque de résine amélaire remplaçant l’émail et en son cœur l’apport de masses dentinaires en désaturation du collet vers le bord libre remplaçant la dentine) (fig. 1) [6, 7].
En s’appuyant sur le modèle Teinte-Saturation-Luminosité de Munsell, on peut relier les paramètres régissant la couleur dentaire aux résines censées les imiter [8].
La teinte n’intervient pas dans le choix des masses incrémentales par le praticien : en effet l’ensemble des firmes industrielles développent des systèmes de résine composite possédant une base chromatique dentinaire quasi-identique, contenue dans la plage jaune orangée, comme la dent naturelle.
La saturation, ou quantité de pigments, est principalement dictée par la dentine, elle sera donc logiquement simulée par le choix de la ou des masses incrémentales dentinaires de résine composite.
La luminosité (quantité de gris au sein de la couleur)…