2e lauréat 2018 du 2e Grand Prix GC / Réalités Cliniques
Ces facteurs sont donc des sources d’erreur pouvant conduire à un échec esthétique [1]. Les étapes d’identification/transcription/communication de la couleur et sa traduction en choix de céramiques et maquillants par le prothésiste nécessitent donc d’être fiabilisées.
Le choix de la couleur présente plusieurs niveaux de difficulté ; ainsi, l’enjeu ne sera pas du tout le même qu’il s’agisse de restaurations complètes ou unitaires, et les outils traditionnels de prises de couleur montrent rapidement leurs limites pour des dents ayant une couleur s’éloignant des standards et présentant de fortes caractérisations. Adresser le patient directement au laboratoire est parfois possible mais contraignant pour ce dernier : disponibilité, éloignement géographique… La photographie numérique a été une réelle avancée quant à la communication avec le technicien, lui donnant un aperçu global de la situation clinique. Néanmoins, elle ne permet plus d’obtenir une mesure précise de la couleur de la dent en raison de l’importance de variabilités des paramètres de prise de vue et de visualisation de l’image. La standardisation et la fiabilisation des protocoles de prises de vue constituent donc un réel enjeu dans une approche qualitative et efficiente de la détermination de la couleur [2].
Historique du protocole eLAB
Le protocole eLAB a été mis au point et développé par Sasha Hein, Javier Tapia Guadix et Panagiotis Bazos après plusieurs années de recherche [3]. Son but est de pousser la standardisation de la prise de vue à son maximum, en utilisant notamment la polarisation croisée pour obtenir des images sans aucun reflet parasite et en y associant une carte grise spécifique qui permet l’étalonnage de la lumière, afin de pouvoir déterminer de façon reproductible une valeur numérique de la couleur. Cette valeur numérique est définie par des coordonnées dans l’espace chromatique international L*a*b* CIE 1976…