La photographie permet, depuis quelques années, de développer la planification d’un projet esthétique en deux dimensions (voir l’article précédent). L’analyse du visage, associée à des « règles » esthétiques fondamentales, sert à élaborer un projet idéal et harmonieux.
Cette technique en deux dimensions présente toutefois des limites et des inconvénients que sont les problèmes de parallaxe et le fait d’interrompre une pure succession de tâches numériques (de l’empreinte optique à l’usinage des futures pièces prothétiques). Grâce aux dernières technologies d’acquisition, la réalisation d’un projet en trois dimensions ouvre une nouvelle perspective pour les praticiens. Elle permet de répondre à bon nombre des problèmes identifiés pour la planification en deux dimensions.
Cet article a pour objectif de définir les outils permettant la planification numérique tridimensionnelle du projet prothétique et d’expliquer comment les mettre en œuvre.
Les moyens techniques
Différents critères sont à prendre en compte pour le choix de la technique à utiliser pour numériser le visage. En effet, la complexité vient du fait que le visage humain est mobile et sensible aux rayonnements ionisants. Les yeux sont, eux, sensibles aux rayons lumineux trop puissants comme des lasers. Quant aux dents, elles présentent une surface réfléchissante pouvant induire des erreurs d’acquisition.
Notre choix doit donc s’orienter vers un scanner sans contact, dont le temps d’acquisition ne soit pas supérieur au temps d’immobilité que peut supporter le patient. Si le scanner émet des rayonnements, ceux-ci doivent être non-ionisants et inoffensifs pour les yeux. Enfin, les reflets lumineux des dents ne doivent pas induire d’erreurs d’acquisition avec la technique utilisée (utilisation d’un filtre polarisant ou poudrage des dents [1]).
L’alignement des objets numériques
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