Le polyétheréthercétone (en anglais Polyetheretherketone) ou PEEK est un poly(oxy-1,4-phénylène-oxy-1,4-phénylènecarbonyl-1,4-phénylène).
Cette dénomination rébarbative correspond tout simplement à un polymère aromatique à chaîne linéaire rigide. C’est-à-dire une association de noyaux aromatiques (cycles benzéniques) constituant une chaîne carbonée, liés entre eux par des groupes éthers (atomes d’oxygène) et cétones (groupes carbonyles), de formule (-C6 H4 -OC6 H4 -O-C6 H4 -CO-)n. Il y a deux fois plus de groupes éthers que de groupes cétones (Fig. 1).
Chacun de ces groupes chimiques a un rôle important à jouer et confère au PEEK des propriétés exceptionnelles. Les groupes aromatiques, notamment, permettent au PEEK de résister à de hautes températures et aux contraintes mécaniques importantes.
C’est un membre de la famille des polyaryléthercétones (PAEK, polyaryletherketones) avec les polyéthercétonecétones (PEKK, polyetherketoneketones).
Historique du PEEK
La synthèse de ce polymère de haute performance a été brevetée en 1963 par Union Carbide et le procédé actuel de synthèse industrielle date de 1978. Le PEEK est utilisé principalement dans les domaines de l’aéronautique, de l’automobile, de l’électronique et du biomédical [1]. Mais ce n’est qu’en 1992 que les premières applications en odontologie ont vu le jour avec une utilisation comme pilier implantaire ou implant. Ses principales techniques de fabrication sont : le moulage par injection, le moulage par compression et beaucoup plus récemment l’impression 3D et notamment par dépôt de filament fondu [2].
Structure du PEEK
Le PEEK est un polymère semi-cristallin. Il n’est jamais totalement cristallin car ses chaînes carbonées sont très longues et les groupements aromatiques cristallisent difficilement. La cristallisation d’un polymère se produit généralement à des températures entre la transition…