La vaccination constitue l’une des principales interventions de santé publique ayant contribué au recul des maladies infectieuses. Néanmoins, avec l’extension de l’obligation vaccinale qui a pris effet au 1er janvier 2018, elle devient un débat d’opinion, souvent mal informé, alimenté par les arguments catastrophistes des lobbys anti-vaccins et le manque de formation du corps médical sur le sujet.
Actuellement, en France, l’efficacité des vaccins contre la polio, le tétanos et la diphtérie (maladies pour lesquelles ils sont obligatoires) est tout à fait satisfaisante (tabl. I). Il en est de même pour les vaccins systématiquement (coqueluche) ou quasiment systématiquement (Hib) combinés avec ceux obligatoires. En revanche, la couverture vaccinale contre les autres maladies est notoirement trop faible, entraînant des décès et des séquelles pourtant évitables et ne permettant pas, entre autres, l’élimination de la rougeole (fin 2017, l’agglomération de Bordeaux a d’ailleurs été confrontée à une épidémie de rougeole). La France est aujourd’hui l’un des pays au monde où la défiance vaccinale est la plus forte.
Obligations, recommandations
Depuis le 1er janvier 2018, les enfants de moins de 2 ans doivent être vaccinés contre 11 maladies pour pouvoir accéder à la « société », c’est-à-dire pour l’entrée en crèche, à l’école, en garderie, en colonie de vacances ou dans toute autre collectivité (tabl. II et III). Ces vaccins peuvent être faits jusqu’aux 18 mois de l’enfant, s’il n’est pas gardé dans ce type de collectivités avant cela.
D’autres vaccins sont recommandés dans des situations particulières : c’est le cas du BCG (contre la tuberculose), conseillé dans certaines zones à risque élevé, de la varicelle, de l’hépatite A ou de…