En 1973, il y a donc maintenant plus de 50 ans, François Duret, alors étudiant en chirurgie-dentaire, soutenait sa thèse d’exercice intitulée « L’empreinte optique » [1]. Il a été à l’origine d’une véritable révolution dans le monde de l’odontologie : avec l’omniprésence des scanners intra-oraux (SIO) dans les colloques, les journées de formations, la littérature scientifique, mais aussi dans les cabinets, on voit maintenant le chemin parcouru. C’est un fait, l’empreinte optique fait dorénavant partie intégrante de nos ressources au cabinet dentaire. Elle présente en effet des avantages indéniables [2-6], que ce soit en termes d’ergonomie pour l’équipe soignante, de confort pour le patient (absence de réflexe nauséeux), de possibilité de séquençage de l’empreinte, de visualisation directe du maître-modèle et de corrections partielles. La question n’est effectivement plus « Dois-je passer à l’empreinte optique ? », mais plutôt « Quel SIO choisir ? ». Pour répondre, il faut déjà connaître les besoins du chirurgien-dentiste, car les SIO ne se limitent plus uniquement à l’enregistrement des empreintes, mais offrent d’autres opportunités thérapeutiques, en matière de flux ou de fonctions diverses.
Présentation des caméras et leurs différences
Il existe actuellement sur le marché une multitude de caméras intra-orales dont les technologies tournent toutes autour d’un même axe central : une source lumineuse (faisceau incident) illumine un objet, qui transmet à son tour un faisceau, lui-même capté dans un récepteur (fig. 1). Les technologies varient en fonction du format du faisceau incident et du moyen de captation du faisceau réfléchi capté (triangulation, confocale parallèle, stéréophotogrammétrie, échantillonnage actif du front d’onde ou Active Wavefront Sampling). Ces technologies sont maintenant suffisantes pour permettre différents types d’empreinte (sectorielle…