Les avancées des dernières années, au niveau tant des biomatériaux que des techniques opératoires, ont conduit à la révolution implantaire.
Quel est le meilleur moment pour procéder à la mise en place de l’implant ?
À partir du jour de l’extraction (J0), Hammerle et al. ont défini en 2004 une classification des protocoles implantaires en fonction des modifications dimensionnelles, histologiques et morphologiques des sites extractionnels [1] :
– le type 1 : positionnement implantaire immédiatement post-extractionnel (IIPE), durant une seule et même intervention, en absence de cicatrisation osseuse et muqueuse ;
– le type 2 : positionnement implantaire précoce, entre 4 et 8 semaines après J0, après recouvrement complet de l’alvéole par les tissus mous, mais en absence de cicatrisation osseuse ;
– le type 3 : positionnement de l’implant dans une alvéole comblée de manière significative par du tissu osseux (jugement clinique et radiologique) de 12 à 16 semaines après J0 ;
– le type 4 : positionnement implantaire dit retardé,dans un site totalement cicatrisé, à partir de 16semaines après l’extraction.
Le but de cet article est double :
– l’exposé de la démarche thérapeutiqueque nous avons adoptée dans notre pratique quotidienne d’une part (durée de traitement, extraction, implants et protocole de forage, positionnement tridimensionnel, aspect prothétique, gestion du hiatus péri-implantaire) ;
– la mise en perspective scientifique des connaissances actuellesconcernant l’IIPE en secteur prémolaire et molaire, en termes d’avantages, de répercussions sur la cicatrisation post-extractionnelle, de modalités techniques telle que la chirurgie, avec ou sans lambeau (flapless), de la gestion du hiatus péri-implantaire ou « gap », des inconvénients et contre-indications potentiels (infection) et par l’analyse d’études rétrospectives d’autre part.
Démarche thérapeutique
Durée de traitement raccourcie
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