Des polymères thermoplastiques hautes performances en odontologie
Un nouveau matériau polymère, sous la dénomination de l’acronyme PEEK, est utilisé depuis quelques années en odontologie. Ce matériau est apparu dans la littérature en 1995 dans le domaine de l’implantologie sous la forme d’implants recouverts de titane [3] puis en 2008 sous la forme de piliers transitoires [20]. Depuis, ses indications se sont élargies et une publication récente dans le Journal of Prosthodontic Research fait le point sur ses applications en implantologie et en prothèse sous la forme d’une revue de littérature [11]. Plus récemment est apparu un autre polymère, dénommé PEKK [19].
Les polyétheréthercétones, désignés par l’acronyme PEEK (polyetheretherketone en anglais), et les polyéthercétonecétones, désignés par l’acronyme PEKK (polyetherketoneketone en anglais) font partie du groupe des polymères thermoplastiques hautes performances sur le plan des propriétés et du groupe des polyaryléthercétones (PAEKs) sur le plan chimique. Dans un composé organique, un groupe aryle est un groupe fonctionnel qui dérive d’un hydrocarbure aromatique ou arène par remplacement d’un hydrogène sur le cycle aromatique.
Les polymères hautes performances
Les polymères commencent à se dégrader à partir d’un palier qui correspond à la température de transition vitreuse Tg (passage de l’état solide à un état caoutchouteux). Pour une majorité de polymères, ce palier de Tg est situé entre 80 et 150 °C, un niveau de résistance suffisant pour satisfaire aux applications usuelles, sans risque d’altération.
Depuis le début des années 1960, les industriels de l’aérospatiale, du nucléaire et des transports recherchent de nouveaux polymères qui, en plus de leur légèreté intrinsèque, associent des propriétés mécaniques élevées à une grande stabilité thermique et chimique. Ces polymères sont répertoriés comme des polymères hautes performances.
Ainsi, aujourd’hui, dans l’industrie, on distingue…