Le numérique, qui permet la dématérialisation et la reproduction à coûts plus réduits, permet également, au prix certes d’étapes et/ou d’investissements supplémentaires, de valider un projet thérapeutique ou de fiabiliser certaines étapes cruciales de la réalisation prothétique.
Cet article se penche plus particulièrement sur deux de ces aspects qui sont enseignés à l’UFR d’Odontologie et au CHU de Nice au sein de l’enseignement consacré au flux numérique en prothèse :
– la préfiguration esthétique et fonctionnelle (« mock-up ») et son transfert comme prothèse provisoire ;
– la validation, au stade de l’empreinte, du projet prothétique final grâce à un bridge d’essai en PMMA.
Le bridge d’essai
Rompant avec la chronologie prothétique, nous présentons la technique du bridge d’essai dans la première partie de cet article, car elle ne nécessite ni matériel spécifique ni acquisition de savoir-faire particulier et peut donc être rapidement mise en pratique. Elle permet la validation de l’ajustement, de la morphologie et des volumes prothétiques à l’aide d’un bridge en PMMA, copie du futur bridge d’usage (fig. 1).
L’essayage clinique d’une infrastructure de bridge
L’étape clinique de validation de l’infrastructure prothétique, quel qu’en soit le matériau, est une phase cruciale de la chaîne de réalisation prothétique :
– parce qu’elle est la conséquence de toutes les étapes préparatoires et d’empreinte, moulage, et réalisation de l’armature elle-même au laboratoire ;
– parce qu’elle est le support du cosmétique dont la réalisation est l’étape la plus longue et la plus délicate et qui doit répondre, au-delà des impératifs esthétiques, à des contingences de biomatériaux et de biomécanique cruciales pour sa résistance (soutien de l’infrastructure, épaisseur de matériau…).
La réalisation de l’infrastructure…