Les odontologistes rennais travaillent au sein de l’Inserm NuMeCan (nutrition, métabolisme et cancer), une unité créée en 2017 par l’association d’une unité Inserm du site de Rennes et de l’EA 1254 « microbiologie risque infectieux », et dirigée par le Professeur Martine Bonnaure-Mallet. L’équipe a longtemps eu une activité de microbiologie classique, dite pasteurienne, avec des cultures de bactéries, notamment celles impliquées dans les parodontites telles que Porphyromonas gingivalis ou encore Treponema denticola. Au-delà de la recherche sur les gènes de virulence des paropathogènes, l’équipe s’est investie dans la modélisation de biofilm buccal. Aujourd’hui, tout en gardant ces compétences historiques, elle a suivi les développements technologiques pour réaliser des études de bactériologie in silico avec les nouvelles générations de séquençage (NGS), lesquelles se sont démocratisées dans le monde de la recherche au début des années 2010. Parmi ses travaux récents, l’équipe a montré le rôle des différentes souches de P. gingivalis sur la perte osseuse et le microbiote dans un modèle animal de parodontite [1] et développé des essais d’activité antibactérienne en modèle biofilm [2].
Ainsi, l’activité de recherche de l’Inserm Numecan, focalisée sur l’étude des paropathogènes, s’étend aujourd’hui depuis les cultures planctoniques et les biofilms aux microbiotes buccaux. Les associations avec des pathologies concomitantes permettent à l’équipe de confirmer ses acquis en recherche clinique.
Acquis des études des microbiotes en Bretagne
Formés auprès de chercheurs du CNRS, les odontologistes Emile Boyer et Vincent Meuric, sous la direction de Martine Bonnaure-Mallet, ont focalisé leurs travaux sur les microbiotes buccaux chez les patients atteints d’hémochromatose et les patients atteints de parodontite. Seules les études récentes seront résumées ici.
Étude clinique de l’hémochromatose