Les mécanismes inflammatoires pathologiques autour des implants sont responsables d’une destruction osseuse rapide et sévère. 80 % des implants subiront un épisode inflammatoire, et 40 % d’implants en fonction depuis neuf ans présentent une péri-implantite associée à une perte osseuse de 30 % ou plus [1].
Le dernier World Workshop de 2017 [2] établi un consensus sur la classification de la péri-implantite, qui est toujours précédée d’une mucosite. Schwarz et al en 2018 [3] confirment qu’elle se définit par une profondeur de poche péri-implantaire supérieure à 5 mm, un saignement au sondage et/ou suppuration et une perte osseuse sous forme de cratère supérieure à 2 mm après la mise en fonction des implants.
L’objectif principal du traitement des péri-implantites est de stopper la progression de l’infection tissulaire en éliminant au maximum le biofilm sous-gingival et en décontaminant au mieux la surface implantaire.
Le résultat des traitements des péri-implantites est encore considéré comme non prévisible. Il est essentiel d’avoir un diagnostic précoce puis de mettre en œuvre rapidement une thérapeutique fiable, reproductible. Il n’existe pas un seul protocole à ce jour, même si le consensus d’une thérapeutique non chirurgicale, suivie si nécessaire, par une approche chirurgicale, est admis [4]. L’avancée des connaissances et des nouvelles technologies modulent régulièrement les propositions, d’autant qu’elles sont enrichies par l’apport d’adjuvants thérapeutiques comme le laser dont les résultats doivent être éprouvés. Des orientations se dégagent néanmoins, qui permettent d’augmenter le taux de succès encore moyen du traitement de ces pathologies.
Action du laser Er:YAG sur les péri-implantites
Pour tout clinicien, la difficulté essentielle du traitement d’une péri-implantite réside dans la décontamination de la surface de l’implant.
L’objectif à atteindre est…