Interaction laser et tissus biologiques
Lorsque le faisceau laser est émis sur un tissu ou une surface, il peut être réfléchi, transmis, diffusé ou absorbé. Pour obtenir un effet biologique, l’énergie doit être absorbée. Dans les tissus biologiques, les principaux composants capables d’absorber l’énergie laser sont l’eau, les protéines, les composés pigmentés (comme l’hémoglobine, la mélanine) et les composants inorganiques (comme l’apatite). En fonction des paramètres du laser (longueur d’onde, temps d’exposition, énergie appliquée…) et de la teneur en chromophores cibles dans les tissus, les effets pourront être photochimiques, photothermiques, photoablatifs ou photodisruptifs [1].
La plupart des lasers utilisés dans le domaine dentaire émettent dans des longueurs d’onde situées dans le spectre de la lumière visible ou de l’invisible (infrarouge). L’utilisation de fibres de différents diamètres, de longueurs d’onde avec des affinités et des profondeurs de pénétration différentes, permet d’adapter le traitement en fonction de la situation clinique (fig. 1).
Les lasers en chirurgie buccale
De nombreuses procédures chirurgicales peuvent être exécutées plus efficacement et avec moins de morbidité en utilisant des lasers qui apportent de nombreux avantages tant pour le chirurgien-dentiste que pour le patient. Les traits d’incision sont précis et autorisent une ablation des tissus de manière sélective. L’effet hémostatique permet une excellente visibilité péri-opératoire, sans effusion de sang, et peut souvent éviter les sutures. Grâce aussi au travail sans contact, le traumatisme des tissus est réduit. Ces avantages concourent à une diminution des quantités d’anesthésie, une diminution de la douleur et de l’œdème postopératoires, une réduction des cicatrices et de la rétraction des tissus.
La plupart des aménagements tissulaires et des lésions buccales peuvent…