Les facettes
Les premières facettes en céramique furent posées par Charles Pincus dans les années 1930, afin d’améliorer le sourire des acteurs lors de tournages. La problématique était alors de pouvoir les faire tenir suffisamment longtemps, car il n’y avait aucune rétention mécanique possible. La véritable révolution a été celle de l’adhésion, débutée dans les années 1950, par la découverte du mordançage, puis de la couche hybride.
Les facettes font à présent partie de l’arsenal thérapeutique du praticien, grâce au progrès du collage mais aussi du traitement de surface des différentes céramiques.
L’intérêt ? Les préparations pour facettes sont de 2,1 à 4,3 fois moins mutilantes que les préparations périphériques, et elles permettent malgré tout de restituer 100 % de la rigidité de la couronne dentaire [2].
Quelle céramique, quelle colle ?
Désormais, toutes les céramiques peuvent être collées. Le choix se fera en fonction de la forme de la préparation, de l’épaisseur de la facette, du substrat dentaire, de sa couleur, de la quantité d’émail résiduel. Il existe des céramiques de différentes opacités pour répondre à tous les besoins. La plus couramment utilisée est la vitrocéramique à base de disilicate de lithium (e.max).
Le collage est ce qui permet à la facette de tenir. Il existe plusieurs systèmes adhésifs pour répondre à toutes les situations cliniques. Des colles automordançantes ou photomordançantes, le composite chauffé, vont coller et optimiser les propriétés mécaniques de ces facettes.
Quelles indications ?
Les indications sont multiples. Cela peut aller de la facette unitaire, jusqu’à des restaurations de grande étendue, dans le cas, par exemple, de colorations dues aux tétracyclines, de la fermeture de diastèmes, ou d’une restauration esthétique et fonctionnelle suite à des phénomènes d’érosions-usures (fig. 2 à 4).
La facette en céramique est très…