Le dossier médical : notre meilleur allié

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2023
Information dentaire
Le dossier médical est la pierre angulaire d’un exercice sécurisé. En cas de litige, il constitue un élément de preuve indispensable à la recherche de la vérité en fixant l’état antérieur du patient, les moyens diagnostiques mis en œuvre, les moyens utilisés pour la réalisation du plan de traitement, le suivi, l’information délivrée et le consentement obtenu, les difficultés rencontrées et les moyens proposés et/ou mis en œuvre pour y faire face. Les recommandations de l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES), puis de la Haute autorité de santé (HAS) concernant la tenue du dossier médical, et l’arrêté du 5 mars 2004, ont posé un cadre de recommandations de bonnes pratiques qu’il convient de respecter. Cet article a pour objectif d’être un outil pratique d’aide à la constitution d’un dossier médical le plus précis et complet possible.

Afin d’assurer sa sécurité et de consacrer les droits du patient, la loi du 4 mars 2002 lui a donné un droit d’accès direct à l’ensemble des informations concernant sa santé. Celles-ci sont détenues, à quelque titre que ce soit, par des professionnels ou établissements de santé, dès lors qu’elles sont formalisées ou ont fait l’objet d’échanges écrits entre professionnels de santé, à l’exception des informations recueillies auprès de tiers n’entrant pas dans la prise en charge thérapeutique.

Ainsi la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002, en visant l’accès direct du patient aux données médicales concernant sa santé, suppose de facto l’existence d’un dossier médical.

« Dans le respect des règles déontologiques qui lui sont applicables ainsi que des dispositions des articles L1110-4 et L1111-2, et selon les modalités prévues à l’article L1111-8, chaque professionnel de santé, exerçant en ville ou en établissement de santé, quel que soit son mode d’exercice, reporte dans le dossier médical personnel, à l’occasion de chaque acte ou consultation, les éléments diagnostiques et thérapeutiques nécessaires à la coordination des soins de la personne prise en charge » [1].

Les codes de déontologie des chirurgiens-dentistes et des médecins visent implicitement son existence dans plusieurs articles : protection des fiches cliniques (art. R4127-207 du Code de la Santé Publique, CSP) ; l’existence des certificats et des attestations (art. R4127-229 du CSP) ; « indépendamment du dossier de suivi médical prévu par la loi, le médecin doit tenir pour chaque patient une fiche d’observation, qui lui est personnelle » (art. R4127-45 du CSP).

Le dossier médical est au carrefour de nombreuses obligations devant être respectées par les professionnels de santé dans le cadre d’un exercice sécurisé (fig. 1).

La forme, la conservation et la remise du dossier médical

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