Importance du contrôle de l’infection endocanalaire et parodontale dans les LEP
Origine infectieuse des lésions endo-parodontales
Une LEP établie est caractérisée par une contamination microbienne endocanalaire et parodontale. L’origine primaire endocanalaire ou parodontale de cette infection est souvent difficile à déterminer, mais cette « infection combinée », rendue possible par les multiples voies de communication entre les deux compartiments, est le facteur étiologique primaire des LEP (fig. 1) [1-3].
Les études du microbiote associé aux LEP soulignent essentiellement le rôle de bactéries, anaérobies le plus souvent, comme agents pathogènes clés, même si l’implication d’autres micro-organismes tels que les fungi et les virus est possible [1, 4, 2]. Dans l’ensemble, la littérature ne montre pas de différences majeures entre les populations microbiennes de la poche parodontale et des canaux radiculaires, ce qui peut s’expliquer par les voies de communication endo-parodontales et les conditions écologiques (anaérobiose) relativement similaires dans les deux sites [5, 6]. Selon les études, 13,1 % à 62,5 % des espèces bactériennes seraient communes aux deux sites [7]. Candida albicans, qui est souvent associé à des infections endodontiques persistantes ou à des échecs du traitement radiculaire, a été isolé à la fois dans les canaux radiculaires et les poches parodontales chez 40 % des patients présentant une LEP [1].
Importance de la désinfection endocanalaire et parodontale dans le traitement des LEP
Le traitement endodontique (TE) qui comprend la désinfection et l’obturation endocanalaire est généralement la première étape du traitement des LEP [8]. Les objectifs du TE sont l’éradication de l’infection d’origine pulpaire et la fermeture des voies de contamination endo-parodontale pour rétablir des conditions biologiques favorables à la cicatrisation péri-apicale…