Comme toute discipline, l’odontologie a su évoluer au gré des progrès, des recherches et des normes. À l’heure du biomimétisme, il est nécessaire de se poser les bonnes questions sur nos comportements en tant que soignants et de s’interroger, entre autres, sur le bien-fondé de traiter nos patients avec du métal. Quelques décennies en arrière, il paraissait évident d’obturer une cavité par de l’amalgame, de couronner une dent avec de l’or ou du nickel-chrome, de remplacer des dents par une PAPIM (Prothèse Amovible Partielle à Infrastructure Métallique) en cobalt-chrome. Cette époque n’est pas révolue puisque ces pratiques sont toujours appliquées à ce jour. Néanmoins, comme le disait Nicolas Boileau au XVIIe siècle, « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » : il est nécessaire de toujours essayer de se perfectionner et de chercher ensemble des alternatives à un traitement, ou ici, à un matériau, qui seraient dans l’absolu plus pérennes et plus respectueuses du patient et de notre environnement.
L’historique
Nous allons essayer de simplifier les textes pour une meilleure compréhension, en mettant l’accent sur le côté pratique.
Le Parlement européen et le conseil de l’union européenne établissent des règlements. Chaque pays européen doit mettre en œuvre des actions pour les appliquer, afin d’harmoniser la législation au sein des pays membres.
La date du 18 décembre 2006 est fondamentale, car c’est le jour où le parlement et le conseil ont institué par règlement une agence européenne des produits chimiques, l’ECHA, créant également le comité d’évaluation des risques, le CER [1]. Ce règlement, en vigueur depuis le 1er juin 2007, a pour objectif d’assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l’environnement. Par conséquent, chaque substance chimique devra être enregistrée et évaluée pour obtenir une autorisation et définir les restrictions applicables.