Présentation du cas clinique
Une patiente de 18 ans, sans antécédents médicaux, se présente en consultation pour des douleurs à la pression au niveau de la 21. Cette dent a subi quelques mois auparavant un choc violent, qui a nécessité un traitement endodontique en urgence et la réalisation d’une couronne transitoire. L’examen clinique révèle une couronne transitoire à tenon (fig. 1 et 2).
Réflexion thérapeutique
La dépose de la couronne transitoire et du tenon métallique scellé confirme la présence d’un faux canal. Dès ce stade, le choix de la RCR amène une réflexion thérapeutique et s’intéresse à différents paramètres.
Le délabrement
Les structures résiduelles sont habituellement évaluées après préparation périphérique externe, c’est-à-dire après avoir posé l’indication d’une reconstitution prothétique périphérique.
Selon Aboudharam et Laurent en 2001 [1], une RCR est indiquée lorsque les parois dentaires (d’au moins 1 mm d’épaisseur) sont inférieures ou égales à 3.
Aujourd’hui, l’amélioration des matériaux, des techniques de collage et des protocoles d’isolation permet de repousser plus loin ces indications. Sous réserve de la mise en place d’un champ opératoire étanche, les RMIPP sont indiquées lorsqu’on dispose de deux, voire deux parois et demie.
Les inlay-cores sont préférés lorsque plus de la moitié des structures dentaires ont été perdues (donc moins de 2 parois résiduelles) ou que le délabrement est intra-sulculaire et ne permet pas une isolation suffisante.
Dans le cas présent, la structure résiduelle est évaluée à 2 parois vestibulaire et distale d’environ 2 mm de hauteur, les autres mesurant environ 1 mm : le choix d’une RMIPP est possible, sous réserve de pouvoir réaliser la mise en place d’un champ opératoire.
Le cerclage
L’économie tissulaire est la clef de la conservation d’une dent dépulpée…