Le bruxisme du sommeil peut engendrer une pression importante sur les dents et les restaurations, sur le parodonte, et possiblement sur les articulations temporo-mandibulaires (ATM) et les muscles de la mastication (sujet à débat) [4]. Il faut être prudent avec ces associations qui ne sont pas une évidence de cause à effet. Le bruxisme du sommeil peut mener à un large éventail de conséquences, telles que l’usure des dents (probable), des fractures dentaires (probable), de l’abfraction (débattu), une dimension verticale réduite (débattu), une hypertrophie du masséter (non spécifique), des céphalées matinales (probable et à distinguer de celles de l’apnée), ainsi que des dommages pulpaires et parodontaux (débattu) [5] (fig. 1). Cependant, même si la présence de bruxisme du sommeil serait aussi reliée à des échecs d’implants dentaires, l’association entre les deux reste incertaine ; la présence de comorbidités expliquerait en partie ces conséquences [6, 7]. On se doit de prendre avec nuance ces points, c’est-à-dire sans être trop catégorique ou affirmatif.
Le bruxisme du sommeil est rapporté par les individus à la suite d’une plainte de bruit de grincement des dents rapportée par leur entourage de sommeil. Toutefois, lors du sommeil, il est également possible d’observer des contractions des muscles de la mastication sans présenter de bruit. La prévalence du bruxisme du sommeil, surtout basée sur les rapports de bruits de grincements, varie en moyenne de 8 à 12 %, sans différence claire entre les femmes et les hommes malgré une certaine controverse de par le type des questions utilisées [3, 8].
En présence de troubles du sommeil, le dentiste ne peut agir seul pour établir un diagnostic et un plan de traitement. Par conséquent, un professionnel qualifié en médecine du…